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21 mai 2022

Jeux sexuels (Seiyûgi) (1969) de Masao Adachi & Kôji Wakamatsu

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Wakamatsu et l'un de ses scénaristes nous livrent une oeuvre définitivement vintage (la révolution étudiante fait rage - 69, pas besoin de faire un dessin) où la provocation est éminemment de mise : ils suivent un petit groupe d'étudiants branleurs, sans idéal ni avenir, qui ne pensent qu'à violer de la gorette ou faire des orgies... C'est déjà tout un programme certes... Ils s'amusent (ah la jeunesse...) dans un premier temps avec leurs copines à faire semblant de les violer avant que ce petit jeu d'un goût très sûr s'amolisse - ça tourne à la simple coucherie pour certains, pour d'autres à la débandade... Trois d'entre eux vont donc jeter leur dévolu sur une jeune étudiante activiste. Ils la violent dans cette université en ruines (métaphore ?)... Elle part tout en vrac, l'un d'eux la suit jusqu'à chez elle... et elle lui tombe dans les bras (oups... on n'est pas franchement dans le female gaze, là... les bras nous tombent aussi...). Nos branle-manettes continuent de se moquer gaiement du monde (la scène grolandesque du jeune gars qui déboule chez ses parents, leur parle de masturbation avant qu'il leur fasse faire un petit jogging - les deux vieux totalement mutiques et babas... ; les jeunes activistes qui parlent de révolution mais qui se révèlent incapables d'un acte (sexuel) violent...) avant de pousser la provocation en pleine rue jusqu'au bout du bout...

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Du cul, mais la chair est ici un peu triste, de la violence, gratuite et souvent à double-tranchant (elle se retourne contre eux et également contre ce gamin avec un grain qui expérimente chez lui des bombes...), de la débandade, de la liberté à tout bout de champ qui, à force, part littéralement en vrille, en gabegie... Drôle d'époque où pendant que certains se battent pour leur avenir, pour une société plus juste, d'autres jouent les petits merdeux sans foi ni loi... 1969, forcément, une année libertaire où l'on sent bien que cette jeunesse, sans repère, sans respect, même pour leurs vioques, sans limite (la baise uniquement en tête ; il sera aussi question d'inceste, tant qu'à faire), sans engagement politique (le petit déguisement hitlérien final en dit long...) erre totalement dans cette société où elle ne trouve pas vraiment sa place. Erratique jeunesse nipponne dont le rire gras résonne aussi souvent comme un gouffre de l'esprit... Un nouveau brulot ? Oui, mais encore un peu plus foutraque que d'habitude et, disons-le quand même, même pour un Wakamatsu, un peu lâche au niveau du scénar...

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