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26 avril 2022

Polyester (1981) de John Waters

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On retrouve tout le bon goût de John Waters dans cet opus qui bénéficie d'un budget un peu plus conséquent (et du coup apparaît un peu moins cradasse, un peu moins cru, un peu moins provocateur...). Alors oui, bon, on ne peut pas dire non plus que la famille drivée par Divine, femme incontournable à tout point de vue, soit non plus particulièrement "bon chic bon genre" : une fille aux allures de Marie-Salope qui couche avec le moindre petit gredin (manquerait plus qu'elle tombe enceinte... ben tiens, justement...), un connard de fils dont le hobby principal est d'écraser le pied des donzelles en chaussures ouvertes (manquerait plus qu'il se fasse gauler... ben tiens, justement) et un enfoiré de mari qui couche avec une femme un brin vulgaire (manquerait plus qu'il se fasse surprendre sur le fait... ben...). Bref, Divine, emmerdée par sa mère et simplement soutenue par une amie au physique tout aussi imposant, tente malgré tout de ne pas péter un plomb... Pas facile, dès lors que la fille veut avorter, que le gamin part en prison et que le mari se décide à son tour à harceler cette "grosse vache eheh" - livraison de pizzas en quantité, passage en bagnole avec un micro amplifié pour rappeler son poids (on est dans la grossophobie grasse et lourde)... Bien, Waters n'est pas encore rangé des voitures, loin s'en faut, avec ce portrait au vitriol des petites tares de la société américaine moyenne... On rajoute une pincée de manifestants anti-film porno (le mari possède un cinéma dédié au genre) et de manifestants anti-avortement et on a une image pour le moins complète de ce fameux et extraordinaire american dream trempé dans des monceaux de bêtise crasse...

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Que reste-t-il à notre pauvre Divine ? Des fantasmes sur des pizzaiolo chauds comme des anchois qui s'introduiraient par la fenêtre de sa cuisine (métaphore) ? La rencontre avec un beau gosse entre deux âges au sourire aussi innocent que celui de Macron II ? Mouais, tout ne s'arrange toujours pas comme on le voudrait dans les films de Waters, les déceptions pleuvant comme des bancs... L'idée d'un happy end n'est pourtant jamais totalement impossible puisque même la fille suit le chemin de la rédemption en s'adonnant au macramé... Rien n'est totalement gagné non plus puisque même le chien semble avoir la volonté de se prendre... Bref, c'est toujours aussi loufoque et satirique à mort ; ceci dit, hein, fraîchement pesé, si cette attaque en règle de la société en générale est salutaire, le rire n'est pas pour autant automatique - les ficelles, hein, chez Waters, ont la taille d'un melon.... Faut bien l'avouer aussi... John, avec ou sans budget, demeure un poil à gratter mais tente pour la première de réaliser un film qui ne sera pas classé X aux states. C'est son droit mais on y perd un peu en fucking shocking ideas...

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Commentaires
O
Allez directement à la case Desperate living Pour vous gratter le dos ou les c...... alors ! 😉
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