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26 avril 2022

The Ghost Man (Yurei otoko) (1954) de Motoyoshi Oda

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J'ai un faible, je crois que je l'ai déjà dit, pour les films où les gens ont la tête bandée... Malades, fantômes, momies, hommes invisibles, érotomanes (?), nostalgiques des pharaons, ex-bandits... tout est bon pour se bander la tête. Ici, pour peu que vous soyez perspicace, vous allez me dire, alors, fantôme ? Eh bien non, tueur incognito !... Eh oui, alors même qu'un aliéné vampirique s'est échappé de prison, de multiples crimes sont commis : les victimes sont toutes des "modèles spécialisées dans le nu" (pour peintres ou photographes amateurs), victimes que l'on retrouve, une fois mortes ou droguées (!), dans des postures pour le moins originales puisque le tueur aime à les photographier - en version nature morte, donc (ma préférence pour cette femme coupée en deux dont on exhibe que les jambes - je sais que certains de mes goûts mériteraient plus amples approfondissements psychiatriques)... L'émotion est forcément à son comble dans cette petite boîte de modèles où les femmes sont de plus en plus reluctantes pour aller travailler - on les comprend ; les enquêteurs sont divers (les flics, un privé, un journaliste...), les coupables éventuels multiples (ce ne serait pas forcément ce fou qui s'est échappé... Mais alors qui serait derrière ces bandes ? Un détraqué, un proche, un fan, un journaliste (le journaliste est toujours des deux côtés) ?). Le récit avance, les cadavres s'accumulent, l'enquête piétine, les pistes sont de plus en plus floues...

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Est-ce bien important de savoir qui est le tueur ? J'ai envie de dire non et je ne le dis pas forcément en choeur avec Gols quand une partie de l'histoire lui a échappé... Non, l'intérêt est surtout de voir ces filles, déjà plus ou moins dévêtues à l'origine, frissonner (de peur), d'assister aux mises en scène du tueur qui ne manque pas de créativité ou encore d'applaudir devant les petits jeux d'Oda avec les règles de base du noir, ces éternels jeux d'ombres et de lumières (lunettes noires sur bandes blanches comme dirait l'autre). Si on se perd un peu parmi les suspects (c'est donc lui, ah oui mais non, il jouait juste au tueur, c'est donc lui, ah oui mais non, il tenait juste le rôle d'assistant du tueur, c'est donc forcément lui, ah ben non, c'est le premier suspect, le tueur n'est jamais le premier suspect... bordel c'est qui alors ?), on envoie rapidement paître tout bon sens en appréciant les gentilles scènes érotiques (dans un atelier de peintre ou sur scène), les jeux avec l'eau (dans une baignoire ou un plan d'eau, le tueur aime jouer avec l'élément liquide...) et en attendant patiemment la course-poursuite finale où le tueur, déroulant progressivement ses bandes au fil de sa fuite, sera bien forcé de montrer son identité, acculé par toute une troupe de bras vengeurs. Le film a le bon ton de se dérouler souvent de nuit (ce qui renforce les ambiances troubles) et, sans être non plus d'une rigueur infernale au niveau du scénar (un peu brouillon) et du jeu (léger) des acteurs, tient en haleine jusqu'au bout par ses multiples rebondissements et ses scènes de crime peu banales. Des cadavres à la sauce wasabi exquis, une belle petite entrée en la matière (le genre noir nippon) en toute simplicité. 

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