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24 avril 2022

Runner (Begike) (2021) de Andrius Blazevicius

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Et si on partait du côté de la Lituanie pour chercher un peu de sang frais ? C'est une bonne idée d'autant qu'ici, comme le titre anglais l'indique, on a affaire à une histoire qui ne nous laisse jamais le temps de souffler : l'héroïne de ce film, la jeune Zygimante Jakstaite, passe littéralement son temps à courir après celui qui l'a laissé en plan, chez elle ; pour faire simple, son ami, après une "crise" (il serait sujet à des trouble de bipolarité...) s'est barré de la maison ; on devine, vu la lèvre de la donzelle et son engourdissement du bras droit, que la dernière explication a dû être pour le moins mouvementée... Mais notre héroïne, elle, sait les problèmes que traverse parfois son compagnon et veut tout faire pour lui remettre le grappin dessus et le soigner... Il réapparaît parfois sur Facebook avec des potes ou une donzelle, elle parvient ainsi à le pister, à le croiser même, mais le bougre parvient toujours à lui échapper... Veut-il simplement retrouver sa liberté, est-elle simplement une femme possessive, ou est-elle juste une femme amoureuse qui ne veut que son bien ?

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Le moins qu'on puisse dire c'est que le caméraman met du cœur à l'ouvrage pour rester dans les pas de cette femme qui agit toujours au pas de course. Notre jeune femme sillonne la ville à sa recherche, marche, prend parfois la bagnole, mais n'hésite jamais dans l'urgence à accélérer le pas et à détaler dans un parc où elle l'a aperçu, voire à prendre les jambes à son cou dans les rues de la ville quand elle le sait à proximité... C'est un film qui va constamment de l'avant, qui nous mène de rencontre en rencontre, la jeune femme n'hésitant pas à convoquer ses amies, ses (petits ?) amis, son père flic (et un peu lourd), sa mère (curieuse et un peu lourde) pour tout mettre en œuvre et retrouver sa trace ; elle passe 24 heures à le courser comme s'il fallait absolument aller plus vite que lui avant qu'il ne commette l'irréparable... Elle insiste, elle doute, elle hésite, elle repart mais cet homme (instable ? ce serait bien le mot...) semble vouloir lui filer jusqu'au bout entre les pattes... Blazevicius, s'il se complaît un brin à mettre les bâtons dans les roues de son héroïne qui passe résolument une folle journée, livre une oeuvre pour le moins dynamique où l'action et les sentiments semblent aller de pair, posséder la même fougue. On peut tiquer devant certains motifs un peu appuyés (les apparitions multiples de ce chien... perdu, aux abois - tout comme machin ? sans doute... ; ce père bougon mais protecteur, symbole un peu lourdingue du père flic...) mais on apprécie tout de même cette course poursuite amoureuse sans savoir jusqu'au bout si elle s'avèrera vaine ou point. A Bout de Souffle version balte, pas si mal.

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