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1 avril 2022

Big Boss (Tang shan da xiong) (1971) de Wei Lo

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Et Bruce Lee sinon, comment ça se passe quand il part bosser en Thaïlande ? On a un point commun avec Bruce : on n'aime pas se battre ; non point parce qu'on est lâches, loin de là, mais parce que l'on sait les dommages irrémédiables que l'on va infliger à la personne hostile. Bruce, quand il vient rejoindre ses "cousins" en Thaïlande, c'est surtout pour gagner son petit pécule - pas de taff en Chine... Qu'une femme ou qu'un gamin se fasse harceler, ce n'est pas son problème, il doit garder ses nerfs... Alors certes, il n'a pas vraiment de bol dans le fait que la petite boîte dans laquelle il travaille à une petite tendance au trafic de drogue : il est toujours plus rentable de fourrer des sachets d'héroïne dans des gros cubes de glace, cela permet d'arrondir ses fins de mois. Bruce, lui, il bosse à son rythme, c'est pas vraiment son problème... Cela le devient un peu plus quand deux types disparaissent, puis deux potes et qu'on vient le chercher, tout un gang armé jusqu'aux dents tout de même, sur son lieu de travail... Un type a en plus la sale idée de péter le pendentif que lui a offert sa mère pour lui rappeler de ne point se battre... Le Bruce, là, la fureur commence à lui monter à la tête... Il est vite chaud, fracasse ces petits cons et le cercle vicieux est lancé - parce qu'en Thaïlande, je vous l'annonce de suite, les bastons tournent vite mal, très mal...

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On n'avait pas vraiment un grand souvenir de ces films de Bruce sûrement matés lors de notre pré-adolescence niaise... On n'est assez surpris par ce petit côté social, assez sympa, de ce type qui, malgré les conseils de sa mère, va vite monter aux créneaux pour défendre les siens. Certes, contrairement à votre serviteur, quand Bruce commence à picoler, il ne sait jamais s'arrêter et finit bêtement avec la prostipute offerte par ses patrons. Personne n'est parfait et j'ai aussi mes faiblesses par ailleurs... C'est un écart, du Bruce, qu'il regrettera - mais il saura se reprendre et tant mieux parce qu'ensuite, disons-le, les règlements de compte vont virer au carnage... Ça va deux minutes de jouer au shifumi en serrant du poing, mais quand on t'agresse à grand coup de chaîne de motoculteur et de poignard en ivoire de cachalot, il y a un moment où il faut dire stop. Et Bruce n'a pas son pareil pour faire des sauts de hyène (impressionnantes ses capacités de saut face à quatre bergers allemands) ou pour mettre leur race à des malfrats taillés dans des arbalètes. Bruce, sans trop avoir besoin encore de pousser son cri de guerre, saura calmer les ardeurs de ces trafiquants et, quand l'ensemble du casting sera pratiquement décimé, devra faire face en toute dignité au chef du gang, un Jean Bouise local particulièrement sans pitié. On est dans le vintage, dans le pur et dur (je soupçonne l'existence tout de même de trampoline hors-champs pour ces sauts de malade, mais je me trompe peut-être), dans le bon vieux film de base d'arts martiaux sans effets spéciaux intempestifs qui restent à hauteur d'homme. Pas si nul, frinchment, même si on peut légèrement tiquer sur le fait qu'aucune femme n'a un rôle d’intellectuelle. On retrouvera Bruce, forcément, pour la suite de ses aventures qui, on le sait malheureusement, auront une fin prématurée...

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