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20 mars 2022

S.O.S. Scotland Yard (The Long Arm) (1957) de Charles Frend

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Nous nous moquons gentiment, à l'occasion, de nos amis anglais, mais comme nous sommes toujours prêts à tomber en extase devant une rue londonienne noyée sous la pluie et reflétant la lumière des réverbères ou simplement plongée dans le brouillard, on finit toujours par se laisser tenter par un petit polar des fifties sorti tout droit des studios Ealing. C'est le gars, pardon l'ami, cela s'impose ici, Charles Frend qui est aux manettes, un nouveau venu, donc, dans nos colonnes. Il confie au commissaire Hallyday (oh yeah ! Le débonnaire Jack Hawkins) les "clés" (nous faisons ici au passage un petit clin d'oeil au titre américain qui dévoile d'ailleurs une partie de l'énigme... Gosh !) de cette enquête. Des coffres ouverts, sans effraction, et un bandit qui disparaît mystérieusement dans la nuit... Démerdez-vous. On est ici, cinématographiquement comme scotlandyardement, dans du travail à l'ancienne : tout élément suspect est soigneusement décortiqué (un bout de journal retrouvé sous le siège d'une voiture abandonnée nous emmène jusqu'au pays de Galles), ce qui nous amène sur une autre piste, sur un autre quidam, sur un autre etc... On pourrait croire que c'est un peu laborieux, diablement poussif, mais il s'agit là simplement d'une recherche de longue haleine dans les règles de l'art où l'on sent que les flics, à force de ne rien laisser passer, épluchant les registres, multipliant les filatures, ne peuvent que venir à bout du plus malin des gentlemen... Disons-le, on n'est pas franchement dans le thriller ultra-haletant (ah si, une cascade sur la fin dis donc), plus dans la vieille école, artisanale, celle du travail bien fait, du récit qui s'enchaîne certes à une allure pépère mais qui va inexorablement de l'avant... On peut dire qu'on oscille entre quelque chose de relativement bon enfant (le gamin qui donne une piste à son père commissaire, l'autre gamin des rues qui veut revendre un phare neuf...), mais aussi parfois de bêtement cruel (le pauvre gars qui se lève aux aurores, victime idiote du cambrioleur), et qu'on navigue tout bonnement dans la bonne école Scotland Yard-Agatha Christesque où, à force de ne rien laisser au hasard, tout finit par faire sens, par s'éclaircir... Au cambrioleur, une fois cerné, de faire preuve de plus d'imagination que ces flics prêts à tout sacrifier (ah pas facile la vie de famille quand on est pris par une enquête ma bonne dame - mais mémère est bonne et accepte tout) pour coffrer leur homme. Une petite chose de bonne tenue, sérieuse (oui, les pointes d'humour anglais, on le sait, nous laissent souvent sceptiques) à défaut de nous transporter. Polarly fr(i)endly.

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