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17 février 2022

Flûtes et Tambours (Natsukashiki fue ya taiko) (1967) de Keisuke Kinoshita

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On a bon espoir de finir tantôt la filmo de ce bon Kino, deux autres films (tardifs) restant à voir - ils existent en très bonne copie, ce n'est plus qu'une question de sous-titre. Flûtes et Tambours est, oui, un opus mineur, qui a tout de même le mérite de nous amener dans un endroit isolé (une île pas plus grande que ma main - c'est d'ailleurs pas loin d'être son nom, à cet île - "Petite Main") et de nous faire partager l'implication d'un petit prof auprès de bambins un brin dépités par leurs capacités physiques... Car, dans la région, parmi les autres îles du coin notamment, le collège a fait sa réputation en tant qu'établissement de losers : à chaque compétition sportive, les gamins et gamines, qui n'ont pas même un maillot et un short blancs comme leurs homologues, ne remportent jamais un titre et finissent, surtout, toujours dernier... Notre prof, qui doit pourtant se passer de sa promise qui habite à quelques encâblures et ne vient lui rendre visite que le week-end, ne perd pas la foi et décide de les initier au volley... Il faut construire un filet, des barricades (ce putain de ballon dévalant toujours les collines environnantes avant de s'échouer dans l'eau), motiver les gamins et surtout empêcher les parents de mettre le grappin sur eux (pour aller à la pêche, dans les champs ou pour jouer aux cartes...). C'est un combat de longue haleine mais la foi est en lui, à lui de la transmettre à ces gamins habitués à la lose...

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La première heure est ma foi assez bucolique, puisque l'on suit notre homme dans ses petites promenades avec sa douce et dans son train-train quotidien pas toujours si reposant : il faut s'imposer (ou pas) quand un mari pourchasse sa femme, quand un père fracasse sa fille, ou encore quand les adultes entrainent les gamins dans leurs jeux de cartes nocturnes - il s'y essaie, notre petit prof, et prend des baffes plus souvent qu'à son tour ; mais il s'accroche... On s'attache à ces paysages paisibles, à cette musique doucement envahissante, à ces trognes de bambins un peu sauvages mais pugnaces... Bon, et puis vient le tournoi de volley et là, autant vous dire qu'il faut aimer le sport... Kino décide de nous faire suivre trois ou quatre matchs avant la finale que l'on va suivre pratiquement dans son intégralité (c'est en deux sets gagnant de 21 points - ça dure des plombes, pire qu'une compète de curling) : place à l'exploit (ou pas) de ces gamins qui arrivent à la taille de leur adversaire mais qui se battent comme des beaux diables... La musique est omniprésente et souligne ces points sans fin, le regard inquiet du coach et celui du gamin au tableau d'affichage... Il faut aimer le sport, indéniablement, et être adepte des émotions qui montent doucement avant l'explosion de joie ou la défaite digne (ne pétons pas tout suspense non plus...). Bon, on sent que le Kino a écrit un demi-scénario mais on reste quand même content d'avoir découvert cette œuvre simple avec cet amour contrarié pas si évident à vivre et cette petite leçon de croyance sportive - qui créera une certaine tradition. Mignon et avec tambours, donc, mais sans trompettes.

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Tout le kino de Kino

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