Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
17 janvier 2022

Les Envahisseurs attaquent (Kaijû sôshingeki) (1968) de Ishirô Honda

vlcsnap-2022-01-17-22h15m10s291

vlcsnap-2022-01-17-22h13m56s200

On retrouve le gars Honda à la tête de la franchise dans ce qui aurait pu constituer en cette année troublée un beau bouquet final - malheureusement, on ne s'arrêtera point là et notre agenda devra encore se taper bien des fois les cris de casseroles de Godzilla... On retrouve en début de parcours tous nos monstres (Godzilla, son gamin, Rodan, Mothra et toute une flopée de trucs préhistoriques peu engageants) regroupés sur une île, une sorte de Jurassik Island avant l'heure (s'est pas pété le ciboulot le gars Crichton...). La cohabitation avec nos amis les humains se passe donc pour le mieux (les monstres sont sous contrôle - on leur balance du gaz dans les narines quand ils veulent se barrer...) mais bon sang de bonsoir tout va vite partir en sucette... Une groupe de femelles obséquieuses qui vient des confins de la galaxie, en tenue de spermatozoïde argenté (sûrement pour tromper son monde) va se mettre en tête de venir s'installer sur Terre : d'abord ces femmes avides prennent le contrôle des monstres qui se mettent à tout bousiller (et boum mon Arc de Triomphe, (les gilets jaunes ont décidément rien de fabuleusement original) puis elles vont s'installer dans un petit coin de la chaîne de montagnes du Fuji. Pépouze, les donzelles... Face à elle, heureusement, se dressent ces vaillants colonisateurs de la lune (reconnaissables à leur tenue de spermatozoïde jaune - j'aimerais pas faire la connaissance du type en charge des costumes) qui vont tout faire pour aider à inverser la tendance... Les monstres bien sûr seront de la partie (parce que d'instinct ils connaissent leurs vrais ennemis - Godzilla le destructeur est devenu en quelques années le fidèle ami de tout un peuple...) avant que les hommes en jaune et leur rayon maser (plus avancé que l'autre... au moins dans l'alphabet) viennent annihiler ces pauvres gonzesses chaudes comme la braise. Ça va fighter dru.

vlcsnap-2022-01-17-22h14m30s148

vlcsnap-2022-01-17-22h14m52s071

Alors on sait gré au gars Honda de nous ressortir pour l'occase toute sa panoplie de petites maquettes hight-tech (de la base lunaire à ces villes célèbres qui vont voler en éclats), de nous réserver une véritable parade de monstres qui rendrait le Sambadrome de Rio vert de jalousie, de nous servir une petite musique enjouée, pompière, entrainante, un peu plus léchée que d'habitude, de faire péter les bombes sur la Lune (tu m'étonnes qu'elle soit couverte de cendre tantôt), bref on sent qu'il veut mettre un point d'honneur à montrer qui est le boss... Après, oui, malgré tous ces efforts, le scénario demeure complétement con (ces allers-retours inutiles entre la Terre et la Lune, putain on sent que la Greta n'était pas encore de ce monde !), c'est joué avec autant de conviction qu'une partie de bowling sans quilles et le manichéisme n'a jamais été (entre spermatozoïdes notamment) autant de mise... On sent que nos petits monstres en clan s'éclatent à péter la gueule de ce monstre extra-terrestre à trois têtes mais ce déferlement de violence cache une vérité bien sotte : on n'a jamais su rendre la franchise vraiment intelligente, exploiter ce fameux filon d'origine de façon fine... Du coup on est un peu las devant cette cacophonie animale finale et on se passionne comme un gland pour ces petites maquettes qui explosent en faisant pop à défaut de pouvoir mettre ses neurones en branle. Pétard, laissez Godzilla en paix... mais on sait que ce cri est vain, c'est pire que James Bond cette exploitation jusqu'à la racine de la racine de la franchise... Honda passe la seconde mais cela reste bien poussif sur le fond.

vlcsnap-2022-01-17-22h15m47s221

vlcsnap-2022-01-17-22h16m31s749

Commentaires
Derniers commentaires