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11 janvier 2022

Sam Whiskey le Dur (Sam Whiskey) d'Arnold Laven - 1969

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Bah j'étais bien luné l'autre soir, aussi j'ai passé un moment pas désagréable devant ce western assez bas-du-front mais tonique. Des acteurs sympathiques, un ton bon enfant légèrement caustique, quelques petites aventures pas piquées des hannetons, il n'en faut parfois pas plus pour vider votre seau de pop-corns. A vrai dire, Sam Whiskey n'est un vrai western que pour sa première moitié : on y découvre Sam, donc, hâbleur et désinvolte mercenaire, engagé par une donzelle pour aller récupérer un magot au fond de la rivière. Notre homme engage donc deux solides gaillards (un maréchal-ferrant black et taiseux dont la plus longue phrase est un "Nope" retentissant, et un curieux mec costaud et immarcescible et inventeur à ses heures) et le voilà parti à la recherche des lingots. Il est bien sûr suivi de près par le vilain de service et ses sbires ricanants. Ça, c'est donc la partie western presque classique : nos héros parviendront-ils à se débarrasser des fâcheux, à flinguer toute la face obscure de la distribution et à se tirer avec le magot, la récompense due et la donzelle par-dessus le marché ? Même si les personnages sont teintés d'une certaine ironie (on est en 1969, fini le western classique), même si on sent bien qu'on s'échange des baffes plus par principe que par réelle nécessité, même si, émancipation des femmes oblige, celle-ci se retrouve en deux-deux dans le lit de Sam et mène tout son monde à la baguette, on est dans la tradition du genre. Ceci dit, le film d'aventures n'est pas loin non plus, et on est plus épaté par les trouvailles de nos drilles pour récupérer le trésor englouti que par le suspense venant de la menace des hors-la-loi. Il y a notamment l'utilisation d'un seau pour pratiquer la plongée sous-marine qui laisse rêveur... Laven a engagé une bande de comédiens connue pour son manque de sérieux : Burt Reynolds, pour une fois pas mal du tout en loser un peu ridicule mais glorieux, Angie Dickinson, qui joue avec une évidente ironie, et Ossie Davis, très naturel. On voit bien que tout ça manque de grandeur, reste au niveau des pâquerettes, mais on ne s'ennuie que mollement et même on apprécie ça et là quelques jolies bagarres ou quelques scènes moqueuses.

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Ensuite, on tombe carrément dans le casse pur et dur, et là ça devient un peu plus intéressant. Sam et ses copains décident de braquer une banque super-sécurisée, et c'est alors la classique préparation, avec ses coups de hasard imprévisibles, ses rattrapages in-extremis, ses actions à l'arrache. On se croirait dans un film de hold-up traditionnel, et j'aime bien le genre. Bon, c'est vrai que là, nos gusses ont affaire à des gardiens particulièrement peu doués, qui leur permet de dérober une statue en or presque sous les yeux des gars, ou de se faire passer pour des plombiers en enfilant vaguement une casquette. Tout ça se passe dans la rigolade, Reynolds conservant toujours le rictus moqueur et l’œil taquin même dans l'adversité, et on suit ce braquage pour rire en ayant toujours bien en tête l'inanité de la chose. Bref, le film aura duré aussi longtemps que la dinde de Noël, mais il aura su nous satisfaire en attendant des choses plus consistantes.

Clint Walker + Ossie Davis + Anthony James - Sam Whiskey (2) hangin

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