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11 janvier 2022

Jubilee (1978) de Derek Jarman

vlcsnap-2022-01-11-19h48m16s499

Première fois que l'on parle de Derek Jarman sur ce blog et j'ai envie de dire sûrement la dernière tant la chose artistico-fauchée-punko-apocalyptico-dystopique m'a paru aussi inintéressante et molle que de la gelée. De royauté, il est question au début, puisqu'il va s'agir de suivre le voyage d'Elizabeth 1ère dans le temps, voyage qu'elle va bientôt autant regretter que nous. 400 ans plus tard, donc, tout est devenu gabegie dans ce monde sans foi ni loi où des hordes de jeunes gens et de jeunes filles tuent le temps en tombant dans la délinquance. On pourrait éventuellement penser à la bande d'Orange Mécanique si Jarman avait des idées et une vision donc on évacuera vite le sujet... On tente pourtant de s'accrocher en se disant qu'une partouze mêlant des hommes religieux devrait bien choquer le bourgeois, que cette musique tout en énergie devrait bien finir par nous déboucher les oreilles, que cette violence plus ou moins larvée devrait se montrer à un moment ou un autre libératrice... Rien y fait, on regarde la chose avec hébétude et dérision, comptant simplement toutes les personnes qui se dirigent tour à tour vers les toilettes de cette salle de cinéma vétuste qui sent l'urine (enfin, on imagine, vous pensez bien que j'ai regardé la chose en toute intimité)... On tente en vain de ne pas baisser la garde, de ne pas fermer les yeux pour ne pas avoir à se retaper certains bouts du bazar, on lutte quoi, mais on se demande bien pourquoi tant cette pantalonnade punkoïde tourne à vide... Même lorsque deux gonzesses, l'esprit de vengeance ancré en elles suite aux meurtres de leurs amis, se mettent à tabasser des flics dans les dernières bobines, on a même pas la force de se frotter les mains, de trouver la chose excitante, bandante. On reste totalement pantois devant ce film anglais (ah ben tiens, comme par hasard) en se disant que nom de Dieu une partie de cette culture cinématographique outre-manche nous échappera toujours - le trash, ok, la destruction, je dis pas non, la rébellion, allons-y, mais tout cela pour livrer un spectacle qui frôle autant la chienlit ? Why ? J'aurais presque envie de voter De Gaulle s'il se présente à gauche (nous aussi on a droit à faire dans la dystopie...). Tous sauf jubilatoire. Triste, terne, agité, creux, anglais.

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