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Shangols
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27 octobre 2021

Les Intranquilles de Joachim Lafosse - 2021

Sans titre

Voilà le film qui marquera ma rupture définitive avec Lafosse, cinéaste sans envergure et sans talent qui m'a toujours laissé indifférent au mieux, énervé au pire. Que dire de ce film transparent et diaphane, mal joué et inutile, fade comme un repas sans sel, inconsistant et sage comme une image ? Qu'il y est question de bipolarité, et que Lafosse pense que tout est dit une fois qu'il a annoncé son sujet : c'est donc parti pour deux heures de démonstration de ce qu'est cette maladie, soit une heure d'énergie incontrôlable, d'hystérie, de la part d'un acteur qui a visiblement minutieusement étudié le cas, puis une heure d'aphasie médicamenteuse, de dépression et de mollesse. Ah ok, c'est ça la bipolarité, eh ben ça a pas l'air amusant. Surtout pour sa femme, la pénible Leïla Bekhti, qui doit endurer les pics d'enthousiasme puis les abysses de désespoir de Damien (Damien Bonnard, appliqué mais sans épaules) : elle court après sa vie, protégeant son enfant et acceptant de plus en plus difficilement les excès de son mari, jusqu'à devenir presque aussi folle que lui. Oh la la quelle vie, hein, tout de même. Lafosse se retire derrière la grandeur de son sujet, ne se permettant çà et là que quelques chansons trop tendance parce que trop ringardes (tendance du cinéma français depuis 10 ans), ici Lavilliers et Jean Ferrat, trop hype. Le reste du temps, il regarde ses acteurs faire, et comme ils font assez mal, on grimace. Tout ce que vous attendez de voir dans un film sur la bipolarité y est, bien en place, dans l'ordre que vous attendez : les moments de tendre rigolade, les drames, les disputes, le face-à-face avec la famille, les proches qui s'inquiètent, les gens qui ne comprennent pas, les inquiétudes, les espoirs, le piano sur les scènes avec l'enfant du couple, et même, pour finir de rentrer dans la tradition française, la scène de danse échevelée. C'est affligeant : on s'ennuie comme un rat mort devant ce défilé de scènes surfaites et vues 15000 fois ailleurs, mises en scène strictement de la même façon que tout ce que les collègues en "films à thèse" qui l'ont précédé ont fait. Aucun point de vue, aucun parti pris, aucun regard, aucun style, aucune idée : juste l’enchaînement sempiternel et plat de scènes attendues, filmées platement et au plus court. On ne retiendra pour être gentil que les scènes de peinture (le gars est peintre comme Garouste duquel le scénario s'inspire plus ou moins), enfin un peu intenses. Pour le reste, de la merde, osons le mot, faussement empathique, et qui se cache derrière un sujet sociétal et des acteurs concernés (et, encore une fois, médiocres) en pensant que là est le cinéma...

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Commentaires
S
On sent l'entité Shangols un peu bipolaire quant à Lafosse. Dr Shang and Mr Gols.
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