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29 septembre 2021

Sweet Sweetback's Baadasssss Song (1971) de Melvin Van Peebles

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Ah ben oui parfois cette collection Criterion nous amène sur des chemins curieux pour ne pas dire des impasses... Non pas que le projet  de ce film de Van Peebles soit inintéressant en soi... C'est juste que la réalisation et le montage sont particulièrement foutraques et le scénario plus lâche qu'un pétainiste... L'entrée en matière est pourtant pour le moins édifiante puisque l'on découvre une femme aux mœurs très légères (une prostituée, c'est dit) attirant sur sa couche un très jeune ado nu - autant dire que cinquante ans plus tard la chose serait impossible... Là, cela permet entre autres (...) de "définir" le personnage principal (Van Peebles himself) puisque ce dernier passera sa vie à renouveler ce genre de performance... en public. Baiser et courir seront d'ailleurs les deux mamelles de Peebles, ce dernier, quand il n'est pas à quatre pattes sur une donzelle, fuyant sur deux, à toutes jambes même, pour échapper aux forces de l'ordre : arrêté injustement par deux flics, Peebles, jusque là placide et accommodant, a trucidé ceux-ci alors qu'ils passaient à tabac sous ses yeux un autre black, un Black Panther ; depuis ce méfait, il court, il court ce malade de l'amour (pour l'anecdote Peebles a chopé une maladie vénérienne lors du tournage d'une scène avec l'une de ses partenaires - autant dire que le type ne fait rien à moitié)... Un jeune gars traumatisé et marqué (sexuellement) dès son enfance, un black qui passe sa vie à se sauver pour échapper aux forces de l'ordre (et à la mort donc), tout cela sonne malheureusement encore assez juste dans notre siècle où les légers différends raciaux sont loin d'être réglés (le populisme a encore de beau jour devant lui, amis électeurs français). Bon, après, avouons que cette œuvre est répétitive à souhait et que les mésaventures de Melvin sont aussi trépidantes que celle d'un sous-marin dans le désert... Il court, le bougre, il s'échappe en moto (les Hell's Angels, ces individus si imprévisibles...), en bagnole, même en train, retombant parfois entre les mains de flics malintentionnés ou donnant un coup de rein au passage pour agrémenter sa fuite - le tout sur de longues plages musicales qui tentent de noyer le poisson, ou qui, plus précisément, soûle... Après une ouverture pour le moins osée, le film se referme sur des clébards dans leur sang et l'on achève la chose avec dans la bouche autant un goût amer (c'est formellement assez éprouvant ce montage à l'arrache) que du sommeil en retard sur les paupières... Encore une œuvre (Don't play us cheap) de Van Peebles (et apparemment pas la meilleure) à voir... Ouais, on va faire décanter.

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