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25 juin 2021

Pilote du Diable (Chain Lightning) (1950) de Stuart Heisler

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On finira bien par la faire un jour cette odyssée Bogart, pour sûr. Pour l'heure, on grapille ici ou là quelques-unes de ses œuvres plus ou moins obscures où notre cher Humphrey tente malgré tout de briller avec son petite sourire si doux et si rare. On est ici dans le film d'aviation et dieu sait qu'on va bouffer des discussions techniques (pour tout savoir sur le siège éjectable) et des scène en cockpit (pas franchement les plus trépidantes, cinématographiquement, la seule chose imaginable, émotionnellement parlant, étant le serrage de fesse en situation tendue : on sent le cuir, mais c'est peu). Le film de Heisler va malheureusement user et abuser de ces scènes aériennes rarement planantes en soi. L'histoire sinon ? Du classique : une femme (Eleanor Parker, sans prétention, toute pure et évanescente, je l'aime beaucoup pour ma part) se retrouve entre deux hommes ; il y a Bogart, ancien pilote de bombardier : ils se sont connus en Angleterre, ont vécu leur idylle, mais la veille du départ de Bogart, leur relation est tombée dans le brouillard (littéralement) - Bogart a tout fait pour qu'ils se marient en catastrophe mais les aléas ont fait que. Il y a, d'autre part, Richard Whorf  (pas Wouarff, franchement), un type que Bogart a présenté à Eleanor en Angleterre, un ingénieur : il la fréquente depuis le départ de Bogart. On retrouve notre trio dans l'après-guerre. Eleanor est proche de Richard mais semble ne pas avoir totalement oublié Boggie Les deux hommes (qui s'estiment de loin) vont sembler alors devoir plus se départager dans les cieux que sur terre. Alors que Bogart tente de rallier Washington en partant de Nome et ce via le cercle polaire, Whorf tente de lui voler la vedette en testant le siège éjectable du dernier né de son atelier. A la fin, c'est bien connu, il n'en restera qu'un...

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Alors oui, c'est un peu vache maigre au niveau romantisme, j'en conviens... Malgré tout, Bogart et Parker font tout leur possible pour donner à leurs quelques scènes un minimum d'intérêt : nos deux âmes sous le choc quand la nouvelle tombe du départ de Bogart (peu de mot, des regards, une volonté de se marier qui finit dans la brume anglaise), nos deux âmes toutes surprises de se retrouver aux US (il reste des souvenirs de, mais la situation est un peu lâche...), nos deux âmes sur la fin devant finir par s'avouer sur le fil (ou pas) leur sentiment, leur attachement... Ils sont sobres, souvent plus émus que véritablement démonstratifs, et cela donne un petite patine assez sympathique à cette œuvre un peu plate... La seule véritable scène forte, par ailleurs, a lieu quand Bogart se voit dans l'obligation d'écouter un enregistrement (on repense systématiquement, défaut du fan, à Grizzly Man...) ; Bogart, se retrouve dans une situation contre son gré et par là même dans une tension extrême ; lui qui n'a jamais rien voulu prouver pour la gloriole va se retrouver subitement face à un dilemme : suivre la voie qu'il a toujours choisie de tracer ou faire un écart par respect pour. Un ultime challenge dont il ne peut sortir que grandi - mais diablement risqué, forcément... Une oeuvre a minima mais un petit couple pas si mal dessiné que cela. On s'en contentera. Tant qu'il y aura Bogart...

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