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Shangols
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20 mai 2021

Sweetie (1989) de Jane Campion

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Gols hait Campion. On ne peut malheureusement guère lui donner tort à la vue de ce premier film de la dame qui m'a plongé dans un ennui digne d'une bière tiède australienne... Que ce scénario est fade, que ces personnages sont vains, que ces dialogues manquent de souffle. Il faut attendre au moins trente secondes entre chaque réplique et la première demi-heure vous assomme littéralement. Les deux qui suivent sont pires. Cette histoire de famille entre une jeune fille rangée et frigide et sa sœur, Sweetie, dévergondée et lourdingue, se révèle aussi passionnante qu'un kangourou qui sauterait à la corde... On insiste lourdement sur ces histoires de "racines" envahissantes (métaphore number one : les deux parents ne sont en effet pas piquetés des hannetons... tristes à mourir, on dirait les miens) ou sur cette métaphore number two de chevaux en miniature (ces petits souvenirs d'enfance qu'on gardait précieusement mais qui finissent tout brisés parce que la vie, eh bien oui la vie, elle est sacrément vacharde, la vie ; j'ai presque envie d'ajouter qu'elle ne nous épargne rien, la vie) mais si on cite ces deux exemples, c'est uniquement pour tenter de s'accrocher à quelque chose dans le fond, tant ce récit est plat, et fade, et longuet, et chiant... Alors oui, on sent la bonne élève chez Campion qui soigne ses petits cadres, qui cherche des angles torves, qui s'applique (école Kaurismäki) dans ses lumières, dans ses profondeurs de champ, mais malheureusement tout cela tend plus à un maniérisme exacerbé qu'à un style éblouissant. On regarde ces belles images, ce soigneux éclairage et on bâille en attendant la prochaine guerre ou le prochain tremblement de terre... Il faut s'accrocher comme un pendu pour venir à bout de cette historiette triste à mourir et passionnante comme un verre de champagne sans bulle... Oh ce pauvre petit papillon que fut Sweetie, une enfant pleine de promesses, qui finit tragiquement, comme victime, en un sens, de ses caprices... et de son embonpoint (surtout)... Absolument pas touché, et ce de bout en bout, par ce morceau de cinéma aux allures de viande froide - si ça, ce fut à l'époque le renouveau du cinéma australien, c'est qu'il devait être mort et enterré depuis des lustres. Suis pas près, après cela, de vouloir passer à table avec ce putain d'ange (roux)... Et qui se retapera maintenant La Leçon de Piano, hein, qui ? Ça ne pourra se jouer qu'aux dès... Tepid-ie.  

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