Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
12 décembre 2020

La Vénitienne (La Venexiana) (1986) de Mauro Bolognini

vlcsnap-2020-12-12-12h19m48s558

Bolognini nous a tant charmés dans les sixties... Cette réalisation pseudo-érotique qui tente indéniablement de mettre en valeur les seins lourds des héroïnes sent méchamment une certaine décadence... Nous voilà donc face à une adaptation d'un bouquin anonyme qui date de Mathusalem. L'histoire est bougrement simpliste : un étranger (Jason Connery, fils de), au look terriblement proche de celui de Depardieu dans Le Retour de Martin Guerre (déjà on se gausse et toute crédibilité se barre), passe une ultime nuit à Venise (beau dépliant touristique sur Venise, je dis pas) : il croise le regard d'une femme divine, en robe d'apparat (Laura Antonelli et son petit grain de beauté juste là), puis le chemin d'une veuve en rut (Monica Guerritore). La nuit s'annonce longue, elle le sera, puisque après moult hésitations et péripéties, notre homme au regard si doux échouera dans la chambre des deux dames...

vlcsnap-2020-12-12-12h19m09s588

vlcsnap-2020-12-12-12h22m01s799

Deux femmes, submergées par le désir, se donnent à corps et à corps à cet étalon, définitivement endurant, sous sa beau de bête... Des robes qui tombent, des feux de cheminée, des paroles d'amouuur en veux-tu en voilà et des promesses d'un soir qui risquent de ne pas faire long feu - mais il fut si bon de se griser... Martin Guerre est comblé, les deux femmes tout autant, sacrée nuitée dis donc... On sent que le Mauro, après avoir filmé Venise sous son meilleur jour, n'a qu'une hâte : déshabiller le casting féminin (même la bonne s'y met) et balancer des soupirs - le tout sur une musique d'Ennio Morricone comme il en chiait une par semaine à l'époque. On est plus dans le cliché carte-postale et langoureux à la Barbara Cartland que dans l'œuvre érotique sulfureuse et passionnée... Les bandes de Bolognini sont molles et on se dit qu'on a perdu à jamais le réalisateur si piquant de ces joyeuse comédies romantiques en noir et blanc. Putain, un autre temps. Les années 80 ont tué le cinéma européen, on ne va pas éternellement y revenir. La Vénitienne, aussi utile qu'une maladie vénérienne.

vlcsnap-2020-12-12-12h22m34s251

Commentaires
Derniers commentaires