Aucun Regret (2016) de Emmanuel Mouret

Un film (minimaliste dans sa durée) du gars Mouret déjà spécialisé dans le minimalisme, ça donne quoi. Bah, le minima cinématographique à savoir une petite histoire d'amour qui s'élève progressivement et retombe comme un soufflet. L'idée de départ est la suivante : quand on tombe amoureux d'un homme qui a mauvaise réputation (il quitte sa proie dès lors qu'il l'a consommée), doit on se méfiait ? A priori sans doute, mais pas forcément, mais faut faire gaffe quand même. C'est la petite leçon un poil ambiguë que risque de devoir tirer la bien jolie Katia Miran de ses petites mésaventures sentimentalo-sexuelles. On est ici dans un environnement propre et sympathique (la fac des beaux arts à Marseille) avec des jeunes gens sur le sentier de la guerre des premières rencontres. Il est photographe, il est pas mal, il est cool, Katia a bien du mal à ne pas craquer malgré les conseils de son amie (fais gaffe, ma copine Sandrine m'a dit que - mouais, elle s'appelle Sandrine, hein...) : hop, un nouveau rencart et paf, sous la couette le beau photographe et puis un autre rendez-vous, et un autre... Bon, c'était bien des conneries à la Sandrine tout ça. Mais Mouret sait que dans l'art de la fugue il y a la fugue (... mouais, je suis un peu à court d'idée...) et sa belle héroïne risque bel et bien, malgré tout, malgré ses grands yeux de biche et son charme indéniable, de tomber de haut. C'est franchement peu de chose, un genre de petite amourette entre jeunes gens qui se termine, Marseille oblige, en queue de poisson. Lumineux, certes, mais léger, très léger.