Et vogue le Cinéma (Xiafeng Chenzui de Wanshang) (2020) de Gu Xiaogang

Gu Xiaogang nous déconfine, pardon nous découvrefeuise en douze minutes avec ce petit extra qui met en scène un père demandant à sa fille de bien réfléchir avant de se lier avec celui qu'elle aime . Mais la cause est vite entendue (cette nouvelle génération sait ce qu'elle veut) et la jeune fille, pour laisser son esprit voguer sur les flots de l'avenir, d'entamer une petite sonate au clair de lune du meilleur effet. Gu Xiaogang quitte ses protagoniste et la terre ferme pour laisser sa caméra prendre en son cadre un navire faisant sa vie de nuit sur le fleuve : sur ce bateau fantome, il y a un large écran de cinéma, ce qui semble être la véritable célébration de ce court ; Gu Xiaogang peut enfin reprendre son travail commencé avec le magnifique Séjour dans les Monts Fushun : filmer les autres, ce qu'ils aiment (la littérature, la danse...), ceux qu'ils aiment, et leurs petits problèmes - c'est ce qui le tient, lui, à flot. D'où ce court sur un cours d'eau aux allures de petite bulle cinématographique, de simple songe. E la nave va et on a encore plus hâte de découvrir le deuxième tome de ces Monts.