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17 septembre 2020

Intermezzo (1936) de Gustaf Molander

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On termine notre petit cycle consacré à la rayonnante Ingrid Bergman avant sa période américaine (je sais, il reste des films à voir). Cela me permet juste de faire une transition facile puisque notre star suédoise fera un remake de ce film-même, au côté de Leslie Howard, trois petites années plus tard (sous la direction d’un certain Ratoff). Mais bon, intéressons-nous pour l'instant à ce petit film de Molander qui filme les deux pieds en avant une histoire d'adultère : il est violoniste, revient d'une tournée mondiale et perd son accompagnateur au piano qui veut couler des jours paisible. Elle est pianiste, est l'élève de l'accompagnateur, elle est jeune, belle, a tout l'avenir devant elle et ne va pouvoir s'empêcher ce que l'on voyait venir de loin : tomber amoureuse de ce violoniste vieillissant, marié, père, mais toujours vert... Ils se voient en catimini, rongés par le doute, puis font le grand pas : ils enquillent ensemble une tournée européenne, et tout autant  triomphale... Ils s'aiment, nagent dans le bonheur, respirent le grand air des montagnes mais, oui, le passé ne va-t-il pas un jour les rattraper ?

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Alors oui, bien sûr, c'est un peu la tarte à la crème, Ingrid est vive, souriante, dévouée, attendrissante et l'on se dit qu'il n'est pas difficile de fondre devant cet objet du désir. Si notre violoniste n'a pas l'air trop attaché à bobonne et à ses yeux transparents, il l'est plus envers sa chtite fille et les quelques moments qu'il partage avec elle sont bien mignons ma foi ; cela ne l’empêchera d’aller vivre sa passion avec Bergman, ces artistes ne respectent rien bon sang. Bon, voilà, sorti de là, on a un peu l'impression d'avoir fait le tour de la chose... Il y a bien cette séparation sur un quai de gare (vous savez, ce fameux moment crucial et déchirant) qui tourne finalement à la réunion entre les deux amants (une variation de nos séquences « quai de gare », une spéciale shangolienne), cette petite scène post-concert où Ingrid, avec un soupçon de maquillage sur les lèvres, transperce la pellicule, cet épisode montagnard où notre violoniste s'attache à une autre gamine, écho de la sienne - ce qui le chamboule un brin - mais avouons sinon que l'on suit un tantinet blasé cette petite histoire sirupeuse qui dérape, sur le final, comme un archet tenu avec des mains moites (la MORALEU triomphera). Un intermezzo amoureux, aux sons des violons et avant un retour à la normale qui nous montre un Ingrid de vingt-et-un ans dans toute sa vivacité et son éclat – véritable fruit du péché. C'est déjà ça mais c'est maigre.

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