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7 septembre 2020

Éclair de Lune (Moonstruck) (1987) de Norman Jewison

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Un petit revival eighties, pourquoi pas, même si la chose a pris autant de rides que Cher sans Botox. Jewison tente de nous faire le coup de la comédie romantique en milieu italo-américain ; ça sent un peu le réchauffé, genre lasagnes Vivagel bien sûr, et il faut bien reconnaître que voir Cher prendre un léger accent italien c'est un peu ridicule - heureusement par la suite, elle l'oublie (sa coach a dû tomber malade) et c'est plutôt bienvenu. Bref. Ici tout repose sur un coup de foudre (ou un coup de lune, ou un coup du loup - le film jouant sur le cliché...) puisque attention accrochez-vous : Cher doit se marier avec le gros et un poil lourdaud Danny Aiello et tombe amoureuse du beau et musclé (et encore jeune mais déjà so extravagant !) Nicolas Cage. C'était pas prévu, cela met tout le monde dans la panade : comment Cher peut-elle faire cela à sa Danette !?... C'est d'autant plus fâcheux, cette histoire, que Cage l'aime vraiment, et vice-versa... Ouh là là, comment ce plat de spaghetti peut-il se dénouer, c'est tout le suspense de la chose...

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Au début, on serre un peu des fesses, tant la comédie peine à décoller : décors bof, direction d'acteur paresseuse, gag mou ; on se demande si cette impression de « tiraillement » vient de la vision de la peau de Cher ou si le truc a tellement vieilli (les années 80 passent rarement deux lavages, même avec Calgon) qu'on aura du mal à rentrer dedans ; on reste relativement goguenard pour ne pas dire dubitatif pendant le premier tiers du truc. Bon, et puis arrive Cage, le Nicolas, avec son jeu à la con, toute en force, en impro, border line, décalé... On ne sait plus bien si le garçon joue mal – tant il n’est pas dans les clous, dans le mood - ou s'il est le seul capable d'apporter enfin un peu de fantaisie au bazar ; ce modeste boulanger (avec sa "main en cuir" qui lui colle autant à la peau qu'un peau de serpent à venir) se la joue qui plus est ultra romantique (il invite sa chère et tendre Cher à l'opéra - c'est cher mais tant pis) tentant un ultime coup de dé avant que ce miracle qui vient de rentrer dans sa vie n'en ressorte aussi vite. Comme, en parallèle, le père de Cher trompe sa femme, comme la mère de Cher a flirté avec un homme plus jeune (le temps d'une soirée), le dernier petit dèj avec toute la famille enfin réunie (et en particulier les deux frères qui prétendent à la bonne Cher) s'annonce animé, eheh ! Bon, c'est très bon enfant et aussi cul-cul qu'un clair de lune, mais pour peu qu'on soit dans une soirée sans aucune attente esthétique ou artistique, le truc peut quand même passer - mouais, genre nostalgie gentillette à moindre coût. Léger, très léger... Prochainement dans la collection Criterion, ne me demandez pas franchement pourquoi.

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La collection Criterion

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