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21 mai 2020

Rien sur Robert (1999) de Pascal Bonitzer

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Tout petit hommage pour ma part au gars Piccoli que l'on retrouve seulement dans deux séquences de ce film bien maigre... Je me rattraperai, je n'ai pas dit mon dernier mot. Bonitzer nous convie ici à une sorte de comédie sentimentale très débridée, qu'il semble filmer sans plan préalable... Autant dire que cela part dans tous les sens. C'est ce qui donne, parfois, un certain "charme" à la chose : on ne sait jamais ce que la scène suivante nous réserve et les acteurs sont en free-lance : Luchini s'en donne forcément à cœur joie, pouvant à loisir improviser ses petites diatribes acerbes, Kiberlain, toujours à l'aise dans la comédie (en particulier quand les dialogues sont grossiers voire vulgaires - ce qui n'est pas donné à tout le monde), livre une partition de chiante intégrale relativement crédible, quant à Piccoli (dans un rôle très ingrat de goujat littéraro-bourgeois), il peut donner libre court à ses envolées critiques rageuses - malheureusement, le rôle est affreusement stéréotypé et comme il n'est en rien dirigé ses saillies lyriques d'habitude si drôles tombent franchement à plat. Dommage. Bonitzer nous fait le coup du guest star de qualité (Bernadette Lafont, Laurent Lucas, Denis Podalydès, Edouard Baer...) mais leur apparition est tellement fugace qu'ils ont du mal à donner du poids à leur personnage... L'histoire sinon ? Pour faire court, Luchini enchaine les journées de merde et les déceptions : sa copine (Kiberlain) le lourde et il tombe sur une donzelle assez illuminée (Valentina Cervi qui fait ce qu'elle peut) : la chtite, peu farouche, s'amourache de lui, mais le gars Luchini a bien du mal à rentrer dans son délire. C'est un peu tout. Alors, oui, on a droit à de multiples scènes entre Luchini et ses parents, Luchini et son ex, Luchini et sa nympho suicidaire, Luchini et son frère, Luchini et ses potes... avec un Fabrice relativement léger (encore, à cette époque) qui peut parvenir ici ou là à nous faire sourire avec son sens de la répartie, de la théâtralité exacerbée et ses grimaces d’étonnement. C'est archi décousu, bâclé au niveau de la trame, sans queue ni tête mais avec des petites pointes de comédie sans prétention. Du Bonitzer, quoi, pas prise de tronche, gentiment bobo. Et sinon, Robert ? Oui comme personne ne porte ce doux nom, on ne saura rien sur Robert - donc le titre est au moins bien trouvé... Morne plaine de la comédie frenchy parisienne. 

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