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14 mai 2020

My Crasy Life (1992) de Jean-Pierre Gorin

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Gorin nous amène cette fois-ci en terrain hostile, en allant à la rencontre du fameux gang de Longbeach en Californie, gang composé d'individus originaires des Samoas. Et c'est franchement très décevant, disons-le tout de go, guère plus passionnant qu'une enquête sur la vie sexuelle du pangolin. Les cuz parlent un slang de ta mère, rap comme des manches, utilisent le mot shit toutes les cinq secondes et boivent de la bière en quantité déraisonnable... Le seul truc, c'est que les critiques, tu préfères ne pas les faire en face car, s'ils n'ont pas l'air d'avoir inventé l'eau chaude, ils sont apparemment capables de dégainer en moins de temps qu'il ne faut pour t'excuser... On ne les voit qu'une fois passer gentiment à l'action (un blanc-bec qui vient déranger les cuz quand ils jouent au carte, il se fait arracher son portefeuille et ne demande pas son reste...) ; on ne découvre sinon que des photos assez sanglantes de cadavres glissés ici ou là dans le reportage pour nous rappeler que ce ne sont pas des agneaux... Ils ont l'air, ces masses humaines, d'avoir le sang chaud, d'être plus solidaires qu'une équipe de rugby et prêts à passer leur vie en prison pour dézinguer un ennemi. Bref, pas des enfants de cœur, qui aiment cependant faire les marioles devant la caméra comme des gamins ; des types dangereux, en un mot, qui cachent bien leur jeu ; un portrait qui tranche résolument avec la petite vie paisible à Honolulu, d'où la plupart vienne et où sont restés souvent leurs parents : on comprend le principe du doc, plus nos gars s'approchent du milieu urbain, plus ils deviennent cons comme du goudron. On se dit que Gorin a dû faire preuve de patience pour se faire accepter dans ce milieu mais les interviews qu'il obtient non rien de passionnant en soi ; oui, on découvre le vocabulaire du groupe, on voit bien que dès qu'on parle de leur mère, les types s'attendrissent mais ça ne va guère plus loin que cela ; on est en immersion, sans jamais vraiment savoir ce dont ces mecs sont capables ou coupables... Une petite plongée culturelle dans une ethnie qui est passée de la coolitude des ancêtres à la violence urbaine ; dommage que l'on manque un peu de contexte, d'infos, de faits, pour vraiment être en phase avec les personnages de ce gang dont on ne perçoit finalement que certains codes, cuz ! Shit. 

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