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12 mai 2020

Le Mort qui marche (The Walking Dead) (1936) de Michael Curtiz

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MV5BZjBjMDZkOTUtOWQ1YS00ZTRlLWFlMjAtYTViNTRlZDQwZGM3XkEyXkFqcGdeQXVyMDI2NDg0NQ@@Boris Karloff n'a décidément pas de bol ; même quand il joue le rôle d'un pauvre type normal, il faut qu'il lui arrive des noises... et qu'il meure... et qu'il ressuscite. Il est comme ça, Boris, comme voué à ramasser les morceaux. Mais reprenons l'enquête. Un juge condamne un trafiquant de la haute, les autres trafiquants, ses potes, décident de descendre le juge – gasp et chiasme. Karloff, qui s'est fait bêtement entourlouper dans cette histoire (il a été condamné par le passé par ce juge, s'est pris dix ans, vient tout juste de ressortir sans le sou et se retrouve aujourd'hui avec le cadavre du juge dans sa bagnole), est condamné à mort. Heureusement un couple a tout vu (deux trafiquants plaçant le juge mort dans la bagnole) et témoigne quelques heures avant son exécution... Ouf ! Ah non, trop tard... Il est mort, le con. Heureusement un professeur, capable de faire un implant du cœur, ramène Boris a la vie. Incroyable ! Sauf que Boris est maintenant tout de guingois, le cerveau vide... Quoique. Il ressemble sans doute à une chiffe molle, mais maintenant, il SAIT : oui, il sait qui sont les trafiquants qui l'ont berné. Et je serais eux, vu la carrure et le regard sournois de Boris, je ne ferais pas le malin. Ce soir, c'est Boris, la revanche.

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Une petite heure de plaisir curtizien et karlovien pour ce film qui mélange savamment dans ses éprouvettes polar, horreur et science-fiction. C'est sans doute un peu trop pour un seul homme sauf que Karloff, on le sait, a les épaules larges. On aura donc droit à un Karloff un peu naïf, puis totalement abattu (c'est pas drôle d'aller à la chaise électrique quand on est innocent), puis sans âme, puis gouverné par l'ire (le regard qu'il jette aux coupables fait pâlir) et enfin franchement inquiétant - capable d'hypnotiser les tueurs d’un simple regard et de les faire se liquéfier sur place (sans vouloir lâcher le fin mot de l'histoire, l'un des coupables, alors même que Karloff est simplement dans la pièce à le fusiller du regard, parvient à coupler infarctus et défenestration : pas facile mais il le fait). Karloff fait son one-man show et les trafiquants-assassins tremblent de peur. On aura droit, pour un final encore plus grandiose, à des bagnoles qui filent dangereusement sous la pluie et un Boris qui hante les cimetières... Pas mal au niveau « atmosphère torve ». Un sympathique petit bidule du touche-à-tout Curtiz et un rôle en or pour le seul homme capable de revenir du monde des morts et d'être crédible.

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