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1 mai 2020

Un mauvais Garçon (No Man of Her Own) (1932) de Wesley Ruggles

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Voilà une petite œuvre pré-code, aussi légère qu'un bas de soie, qui, à défaut de raconter grand-chose, permet au (pré-)couple Lombard-Gable de flirter en toute simplicité. Le mauvais garçon, c'est forcément Clark, non affublé de sa moustache mais avec cet éternel air félin. C'est un joueur de poker, qui, avec des amis, arnaque de gros clients... Seulement voilà, la police commence à le serrer de trop près, et l'ami Clark part en "province" se faire oublier : il va dans une bibliothèque, endroit érotique par excellence, tombe sur la Lombard, la serre de près (il est un peu du genre imposant, Clark, un peu trop sûr de son charme et tête-à-claques pour le coup),l’embrasse, rencontre les parents après un passage à la messe du dimanche (ça enquille très vite) et se marie avec... Va-t-il changer de vie ? Que nenni, cette Carole qui porte bien les toilettes (et les sous-vêtements) est juste un amusement, une parenthèse, se dit-il et annonce-t-il à ses amis ; mais dès qu'elle va mettre un peu trop le nez dans cette affaire, il a le projet de l'envoyer paître. Un vrai gentleman Clarke. Seulement voilà, la petite provinciale ramenée à New-York est plus finaude qu'elle n'y paraît, va rapidement capter les petites exactions de son époux et lui faire comprendre qu'il mérite mieux... Clark se gausse, prétexte un voyage en Amérique du Sud pour s'en défaire mais change d'avis : il va se rendre de lui-même à la police et jouer la carte (jeu de mot) de la rédemption : oui, il est amoureux !

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On ne croit pas plus à sa conversion qu'au déconfinement dans les ehpad avant Noël, tant le personnage incarné par Clark était égoïste, hâbleur, persuadé d'avoir raison. Réformer sa vie pour une petite amourette avec une blonde ? Ahaha ! Ben si, en fait... La femme triomphe du renégat. Le retournement de situation est à peine croyable mais cela permet un peu de rétablir la balance tant le Clark se comportait depuis le départ comme un mufle avec la belle ; il la drague lourdement, il décide de tout, il la commande... Gable commençait un peu à porter sur le râble. Mais bon, les scénaristes, peut-être simplement pour prouver que l'amour est plus fort que tout (et pas forcément pour faire de Lombard le personnage fort et intelligent de la chose...), décident soudainement, pour livrer un happy end sous le signe de la morale et de la future famille ainsi constituée, de donner à Clark l'illumination. Bien. Ils auront entre-temps mis en scène une séquence dans une bibliothèque chaude comme la braise et montrer une Carole à la bonne franquette répondre au téléphone en petite tenue - Gable aura droit tout de même, en contrepartie, a une scène de douche pour combler les amatrices. C'est mignon, bien emballé par Ruggles, mais cela ne constitue pas non plus vraiment le sommet de la comédie sentimentale des thirties. Trop peu de matière. Mais cela vaut un petit détour, au moins pour nos deux stars délicieusement hollywoodiennes.

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Commentaires
S
Oui, je sais, c'est pour ça, j'ai pas relevé - je relève toutefois maintenant, je demeure un deuxième classe.
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B
Dans le genre classe, supra classe, ultra champagnesque ( puisque vous semblez dans cette veine) , essayez : "Wife versus secretary" de Clarence Brown. <br /> <br /> Mon préféré.
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