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26 avril 2020

Henri Langlois vu par... (2014) de treize cinéastes aguerris

Si vous voulez savoir pourquoi l'écran de la cinémathèque est plus grand que les films projetés, pourquoi Coppola a baptisé sa maison de production Zoetrope, comment fabriqué une rosette avec un paquet de cigarettes, que faisait Buster Keaton en larmes à la cinémathèque, en quoi le froid et le manque d'argent a conduit Wim Wenders à la cinémathèque, ce que faisait Frears en 68 à Paris, pourquoi Malraux est à l'origine de Mai 68... et divers autres questions futiles, vous pouvez passer trente minutes à regarder ce petit hommage auquel participent, dans l'ordre, les cinéastes suivants : Bernardo Bertolucci, Souleymane Cissé, Francis Ford Coppola, Stephen Frears, William Friedkin, Costa-Gavras, Kiyoshi Kurosawa, Manoel de Oliveira, Roman Polanski, Jean-Paul Rappeneau, Volker Schlöndorff, Agnès Varda et Wim Wenders. Langlois, le totem, l'ogre, la référence, le trou noir, l'homme qui a défaut d'avoir créé le cinéma l'a sauvé – avant, pendant et après la guerre. Langlois, l'homme de la cinémathèque, des cinémathèques, l'homme-musée, bordélique à souhait mais programmateur et présentateur ultime. Langlois l'homme qui faisait ou défaisait un cinéaste, qui fit du cinéma un musée, un antre, un laboratoire pour la critique. Chacun y va de son petit mot doux et se souvient, pour beaucoup, avec émotion, d'avoir assisté aux trois séances quotidiennes programmées par Langlois assistée par l'ogresse Mary Meerson. Nostalgie d’une époque… qu’on a n’a pas connu.

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Agnès Varda se fend forcément d'un court un peu plus travaillé (Un salut à Henri Langlois) où il est question d'un voyage dans un pays de l'est, de La Pointe courte, et d'une double cravate. Non Varda ne fit point une prise de judo au monstre Langlois ; elle se contente de raconter une petite anecdote illustrée pour démontrer tout le côté à la fois étourdi et malicieux du sieur, un original comme on dit taille XXXL. Un petit film joliment mis en images avec des cartes postales et un incontournable chat - toujours le petit clin d'oeil ludique et malicieux de la dame. Allez, une salve d'applaudissement pour Henri Langlois (mon maître, ma référence) et une minute de huées pour Malraux - juste pour le plaisir. 

Varda de ci de là

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