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Shangols
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25 avril 2020

Quand la Poudre parle (Law and Order) de Nathan Juran - 1953

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Bien fadasse, ce western de série, qui ne parvient à proposer aucun moment notable sans pour autant complètement ennuyer, un exploit. Si Juran a pu de temps en temps montrer une certaine habileté pour réaliser des séries B, il est aux abonnés absents dans cette histoire éternelle de lutte entre justice et désordre : ni le scénario très balisé et clicheteux, ni la réalisation, qui manque cruellement d'idées, ni les acteurs, très quelconques, ne viendront tirer Quand la Poudre parle de son morne déroulé. En gros, c'est l'histoire d'un gars qui a fait son temps en tant que shérif soucieux de l'équité de la loi et qui, fatigué de la bêtise humaine qui pousse ses contemporains à vouloir pendre haut et court le moindre voleur de poules, décide de se retirer avec femme et cheval dans un ranch (le rêve de tout cow-boy, ces gens manquent un peu d'ambition). Mais il va retrouver les mêmes soucis dans sa ville d'adoption : le shérif local est corrompu, la population tout aussi bovine, et notre gars va devoir reprendre du service pour instaurer l'ordre (et venger son frère) avant de pouvoir fricoter avec sa belle. Dans le rôle du héros sans peur : Ronald Reagan, dépourvu totalement du glamour de sa fonction, fade comme un dimanche de confinement ; dans celui de sa poule, Dorothy Malone, un peu mieux mais fagotée comme l'as de pique et jouant vraiment les faire-valoir ; dans ceux des méchants, une ribambelle de tronches un peu plus marrantes, à commencer par l'immonde Dennis Weaver, la gueule de l'emploi. La chose s'étale sur 1h20, et si on lève de temps en temps la paupière sur une bagarre pas trop mal envoyée (le mobilier du saloon ne resservira pas), si on ouvre un peu ses oreilles devant un dialogue rigolo, si de temps en temps un bout de paysage ou une jolie frimousse (Ruth Hampton, nulle mais aux arguments pulmonaires indéniables) nous réveillent quelques secondes, on passe quand même son temps à ronger son frein en attendant que ce western envoie sa dose d'action ou de tension. Las, il nous faudra nous y résoudre : c'est fade à souhait, ni fait ni à faire, et ennuyeux à mort. Les clichés défilent, la trame est cousue de fil blanc, et la mise en scène est dénuée de saillies. Bref, morne plaine...

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