Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
9 avril 2020

La Jeunesse du Fils (Musuko no seishun) (1952) de Masaki Kobayashi

vlcsnap-2020-04-09-16h28m36s637

Kobayashi signe son tout premier métrage (de quarante-cinq minutes environ) en cette année 1952 et se montre déjà diablement à l'aise avec ses acteurs (dont la souriante Kuniko Miyake dans le rôle de la mère) et sa façon de mener son récit. Le titre est trompeur puisqu'il est question ici de deux fils : l'un de 18 ans qui flirte avec une camarade (sa façon de chanter en hurlant Yellow Ribbon sur sa bicyclette donne le la : un premier amour rend facilement zinzin), l'autre de 16 qui s'est acoquiné avec le fils, apparemment guère fréquentable, d'un banquier. Ce sera un motif de dispute entre les deux frangins qui se filent des ramponneaux sous l'œil consterné des parents : l'un accuse l'autre de fréquenter un délinquant, l'autre chambre l'un de flirter impunément... Petite scène de tension qui rentre vite dans l'ordre mais qui décidera de la suite de l'histoire ; les deux parents décident d'inviter des ami(e)s de leur fils ainé pour être plus en phase avec leurs progénitures... L'ainé est aux anges avec son tromblon (l'amour est aveugle) ; il aura la possibilité de sortir ensuite avec elle pour aller au théâtre puis au resto (un repas non consommé) ; l'autre frère en profitera pour faire des conneries, se battant avec son pote contre d'autres gamins ; la police appelle les parents et crée l'émoi au sein du cocon familiale ; comment ces derniers vont-ils réagir : à la dure ou à la coule ?

vlcsnap-2020-04-09-16h27m56s694

vlcsnap-2020-04-09-16h27m46s183

Si les deux jeunes gens sont bien gentils avec leurs petits sourires et leur complicité (entre brothers ou entre l'aîné et son plomb), si la fête d'anniversaire est cul-cul en diable mais respire une joie de vivre aussi coulante que la chantilly, c'est finalement plus les deux parents et leur façon de gérer les situations, qui ont attiré notre humble attention. Leur souci quant à l'éducation de leur gamin, leur curiosité quant aux amis de ceux-ci, leur peur quand le plus jeune se retrouve au poste, ces deux-là n'ont de cesse d'échanger et leurs petites émotions familiales sont contagieuses. C’est leurs petits échanges en cuisine qui donnent tout le sel à la chose. Ils n'ont pas énormément de principes vis-à-vis de l'éducation de leurs bambins : s’ils envisagent une demi-seconde de se montrer un peu plus dur, ils ne tardent pas à accéder aux demandes de l'un ou l'autre... La fin respire le petit bonheur familial, un petit bonheur qui se noie dans une certaine facilité mais cette petite dose d'optimisme bon enfant n'est pas forcément mauvaise à prendre. Premiers pas réussis de Kobayashi avec ce micro drame familial plein de bonne humeur.

vlcsnap-2020-04-09-16h27m34s067

Commentaires
Derniers commentaires