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4 avril 2020

Raiden (1928) de Shôzô Makino & Sadatsugu Matsuda

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Et nous ressortîmes les bonnes vieilles pépites du cinéma nippon des années 20... Oui, on l'a déjà dit, ces films "commentés" (en direct à l'époque) avec une voix off qui lit les intertitres et joue le rôle de tous les personnages, sont parfois un peu difficiles à digérer ; trop de babillages et pas assez de poids laissé aux images. Mais bon, heureusement ici, question poids on est servi puisqu'il s'agit de l'histoire d'un sumo : Raiden est un sumo invaincu depuis 8 jours ; le neuvième et dernier jour, s'il gagne son combat, devrait être le jour de son sacre. Seulement voilà, sa mère, mourante, lui demande de ne pas gagner car on sait bien que le peuple finit toujours par haïr les vainqueurs (rappelez-vous Bayrou... ce n'est sans doute pas le meilleur exemple). Raiden cogite et se marre un brin car son dernier adversaire est un avorton... Va-t-il accéder à la requête de sa mère ou écrabouiller cet imposteur ?

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Un début de récit avec une voix off ultra envahissante mais qui, reconnaissons-le, permet de faire le lien entre les diverses séquences (le montage est un peu débridé) ; puis vient le combat final, assez burlesque en soi, et qui nous fait grâce d’une morale inattendue toute nippone (...). On passe de séquences "dramatiques" un poil exagérées (la mère à l'agonie, le seigneur (il a promis, par bravade, de trouver un combattant pour faire face à Raiden ; il prend le premier chevelu qui lui passe sous la main) et sa foule de serviteurs qui kidnappent un quidam dans la rue) à la comédie brute avec cet avorton qui non seulement sort des boulettes mais qui copie comme un gamin le sumo - pour avoir l'air. Je ne dis pas qu'on se tape sur les cuisses comme un sumo, mais bon, ces vingt courtes minutes de récit tiennent le rythme et offrent leur petit lot de sourires bienveillants. Le lièvre et la tortue à la sauce japonaise ? Que nenni, vous verrez, le final est aussi amer qu'une soupe au miso. Diablement vivant et éminemment collector, c'est dit.

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