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25 mars 2020

Koko, le Gorille qui parle (1978) de Barbet Schroeder

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Comment ça, on va finir par parler de n'importe quoi ? Koko, messieurs-dames, est tout simplement le chaînon manquant entre le chien qui ne sait qu'aboyer, le chat qui miaule, ronronne, et l'homme qui parle - même si c'est souvent pour ne rien dire (je crois également utile d'ajouter que moi aussi je suis capable parfois de ronronner devant un film de Borzage). Bref. Koko est capable d'utiliser pas moins de 200 signes pour communiquer avec sa "mère" Penny Patterson. Sa mère ? Oui, Penny, cette blonde qui génétiquement semble avoir autant de lien avec un gorille que moi avec un pangolin, s'occupe de lui tous les jours de son réveil à son couchage et ce depuis cinq ans. Autant dire qu'ils sont fortement accoutumés l'un à l'autre. Koko, c'est un fait, semble montrer quelques velléités d'apprentissage indéniable, copiant sa maîtresse avec un certain zèle... Seulement, (et pam, déjà les premières réserves), il faut admettre que cette Penny qui ne lâche pas d'une semelle son élève se montre quelque peu insistante pour prouver que son gorille comprend tout. Même si Koko fait preuve de bonne volonté, n'importe quel élève avec une telle prof finirait par lui demander de fermer son clapet au moins deux secondes. Oui Penny est dévouée mais quelque peu exaspérante dans cette posture constante de montrer que ce pauvre singe comprend tout (la scène sur l'ordinateur est d'ailleurs assez pathétique en soi, on dirait même que Koko fait exprès de se tromper pour rendre chèvre sa prof). Peny, c'est un fait, veut prouver bec et ongle que cette Koko (oui c'est une femelle) est un individu à part entière qui a des droits, comme n'importe quel gamin qui serait quelque peu déficient (ah ?). Le pire, c'est que son plus grand détracteur n'est autre que le propriétaire du zoo où est née Koko (un type très nerveux, peu à l'aise devant la caméra), qui, lui, défend le fait qu'il serait mieux que Koko retourne vivre "naturellement" avec ses congénères - dans son parc. J'avoue franchement que les deux alternatives ne sont guère réjouissantes en soi, et même si ces tentatives pour faire de Koko un animal "communiquant" sont louables (au moins d’un point de vue des neurosciences), on a souvent envie de crier, à le voir avec son petit air dépité : mais laissez-le tranquille bordel et cessez de le faire passer pour plus humain qu'il n'est ! ; malgré tout l'attachement qu'il a pour sa "maîtresse", on ne peut s'empêcher de penser que cette pauvre bête serait plus heureuse à bouffer des bananes dans un arbre et à frapper sauvagement ses congénères quand le désir lui prend (oui, le gorille a un sacré punch et ses morsures n'ont pas l'air d'être tendres). Bref, on regarde la chose d'un air souvent dubitatif, un peu peiné de voir cette pauvre Penny constamment sur le dos de cette bête poilue qui n'a rien demandé. Un doc sérieux qui laisse à chacun le soin de s'exprimer (quelques interventions de spécialistes qui interpellent, si, si) mais qui laisse mi-figue mi raisin pour peu qu'on ait un brin d'empathie pour la bêêêttte. King-Kong reviens !

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