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18 février 2020

The Love Goddesses (1965) de Saul J. Turell

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Les femmes au cinéma à travers les âges et au-delà du continent américain. Vaste programme qui permet de donner quelques grandes tendances (de la femme héritière de la tradition anglaise victorienne (sage et coincée) à la femme Eve (plus nue que virginale)) et surtout de faire connaître quelques films coquins (ah les années 30-33 : l'âge d'or de la femme mutine...). On commence par les grands classiques (et ce diable de Griffith qui aimait que les femmes s'embrassent dans les coins (de l'image)) jusqu'aux bombes des sixties, Monroe, Loren (...) en passant par divers courants (la vamp, la « It girl », l’enfant innocente, la femme enfant, la femme provocante...) et diverses séquences incontournables suivant les époques (celles du bain... Claudette Colbert qui s'hydrate dans du lait pendant que deux chatons s'abreuvent au bord du bassin ou encore celles en petite tenue - les sous-vêtements en satin, c'est l'Apocalypse, Carpentier). On découvre quelques stars dans leur plus jeune âge (et souvent dans le plus simple appareil) : Gloria Swanson, Garbo, Harlow, Ginger Rogers, Bette Davis, on revient sur quelques-unes de nos actrices fétiches : Louise Brooks, Clara Bow, Heddy Lamarr et on continue de se pâmer devant quelques scènes cultes (Ah Rita... Ah Audrey). C'est une bien belle évocation cinématographique de l'éternel féminin qui ne fait pas seulement la part belle à la femme simple tentatrice ou séductrice (cette façon qu'a une certaine Lya de Putti de mouiller sa cigarette est tout de même fortement tendancieuse !!!) : tremblez bourgeois conservateurs devant le fouet de Pola Negri dans Woman of the World ; vous vouliez interdire aux femmes de fumer, vous en serez pour vos frais en payant votre hypocrisie au prix fort. Des femmes qui usent de leur charme pour asseoir leur pouvoir et qui ridiculisent souvent les hommes totalement hypnotisés après qu’on leur a susurré deux mots de gringue (Barbara Stanwyck dans Baby Face, c'est quand même une leçon de vie !).

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De la petite frimousse craquante au charisme le plus grossier (Mae West et son franc parler décomplexé : une nature, la bougresse - pas la mienne, certes), des femmes qui ont su illuminer de leurs gambettes ou de leur sourire à tout jamais la pellicule. Turell nous en donne un joli petit panorama en fouillant dans les archives des premiers temps sans toutefois dresser une liste exhaustive (les femmes fatales ont quasiment disparu) ; autre petit inconvénient de la chose (qui date des années 60), les copies des extraits ne sont pas toujours d'une qualité foudroyante (c'est même souvent l'inverse...) et les formats originaux des films, sans rentrer dans les détails, sont apparemment guère respectés (on est puriste ou on l'est pas...). Enfin, restons sur une bonne note, rares seront ceux qui n'auront point envie de mettre le nez dans la foulée dans un ou deux films méconnus où le beau sexe tient le haut de l'affiche. Et ça, c'est toujours agréable.

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