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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
24 janvier 2020

Shark ! (1969) de Samuel Fuller

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Shark ! a très mauvaise réputation et c'est en effet pas volé. C'est un peu à l'image de la promo : "le film où un requin tua un homme" - crapuleux et ignoble. Mais passons, on ne s'attendait pas à un chef d'œuvre, il y a Burt Reynolds, hein, et l'on sait très bien que même Fuller, avec un budget dérisoire, ne peut pas réaliser de miracles. Et comme ma copie est en papier mâché, cela n'arrange rien. Allez, balance le pitch quand même, Marcel, chauffe : Burt est en fuite ; il se retrouve sur cette côte soudanaise (je vous rassure, c'est tourné au Mexique, ohoh) où un couple de pêcheurs (amen), un vioc et une blondasse, lui offre un job sur un bateau. Burt, navigateur émérite, se demande tout de même bien ce que le vieux fait sous l'eau, alors même que les eaux sont infestées de requins. Il part en repérage, la nuit, en combi, et découvre une épave. Qu'est-ce qu'il peut bien se cacher dans le coffre de cette épave ? Des DVD piratés ?

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Bien. On verra quinze fois les mêmes images de requins qui rôdent et qui, finalement, attirés par le sang (oui, le fait est qu'il y a toujours un con pour se blesser), attaquent par deux fois (en ouverture et en clôture) ; on voit pas grand-chose si ce n'est un nuage de sable et on préfèrera autant, lors de ces scènes sous-marines floues, observer les raies queue-de-vache (si c'est comme ça qu'on dit) de l'endroit. Sans intérêt, donc, dans ce domaine, Spielberg a un boulevard. Pour le reste, on est dans le nanar teinté de noir avec quelques individus du cru (un docteur alcoolo, un gamin intrépide) et une ambiance de marché local « authentique ». On pourra apprécier éventuellement, en début du film, la course-poursuite entre Reynolds et le gamin (notez la curieuse habitude (très sportive) de Reynolds : plutôt que de contourner les stands pour attraper sa proie, il se jette sur les stands en les faisant littéralement exploser - il perd du temps et de l'énergie, certes, mais l'image est indéniablement plus belle) ou encore les quelques bastons où Reynolds décime ses opposants à coups de poing dans ta face. Le final enchaine les coups tordus (qui se saisira du butin !!!! attention, Shark ! Ah non) et met fin, dans un soulagement général, à cette histoire pavée de bonnes intentions (cocktail action, romance, tragédie, émotion (le gamin blessé...)) mais réalisée et montée au lance-pierre. Une rareté que l'on peut aisément laisser au fond de l'océan.

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 Full metal Fuller

Commentaires
B
Ladite "bombasse" est l'actrice mexicaine Silvia Pinal, la même qui joua dans Viridiana, L'Ange exterminateur, et Simon du désert de Bunuel. <br /> <br /> Bon, d'accord, il y a aussi, perdu au milieu de ces 3 chefs d'oeuvre, l'inoubliable "Adios,Mimi Pompon" d'un autre Luis, patronymé Marquina.
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