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18 janvier 2020

Crépuscule (Sundown) (1941) de Henry Hathaway

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Comment résister à ce casting hors-concours : Gene Tierney (21 years old), Dorothy Dandridge (la Carmen Jones de Preminger - 19), George Sanders, j'en passe et des moins bons, c'est vrai. Non je ne vais pas vous refaire le sempiternel coup de mettre uniquement des photogrammes de Tierney sans parler du film, quoique ce n'est pas l'envie qui m'en manque... Tierney, de son avion privé qui survole le Kenya, jette un œil sur un troupeau de gnous (autant dire qu'on a énormément de points communs avec Gene mais vous ne pouvez pas comprendre). C'est une princesse habile dans le commerce (héritage de son pater) qui revient sur ses terres dans un climat plutôt délétère : les Anglais en charge du territoire apprennent qu'un vil individu fait du trafic d'armes auprès d'une tribu qui serait prête à attaquer les Anglais... Suspicion, suspicion. Gene débarque dans le camp anglais : cinq et bientôt six hommes blancs sont réunis (trois Anglais en charge des affaires civiles et militaire (Sanders, Bruce Cabot et Reginald Gardiner), un Rital (l'extravagant Joseph Calleia toujours prêt à se lancer dans un petit numéro géo-politique), un Hollandais (Carl Esmond) et un chasseur (Harry Carey) ; une étrange malédiction africaine plane : l'un des six hommes, ce soir va mourir. On rigole en prenant l'apéro mais on sent rapidement la tension montée... Des coups de feu seront tirés, le traître sera démasqué mais entrainera Gene dans le désert pour ventiler son trafic d'armes... La caravane part, Cabot aboie et se met en quête de la divine Gene... pardon, Cabot aboie et piste le traître en espérant pouvoir retrouver la divine Gene. On lui souhaite bonne chance.

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Bon, en 1941, on est déjà dans la petite œuvre de propagande - l'empire anglais au bout du monde est ready to resist à l'assaillant - avec un soupçon d'exotisme plutôt bienvenu (tournage au Nouveau Mexique et en Californie ? Oui, bon, ça le fait quand même). Soyons franc, on a vu Hathaway plus inspiré et le scénar n'est pas au niveau du casting. C'est étonnamment Cabot qui mène la danse alors qu'il a autant de charisme qu'un gnou au réveil ; Sanders, en administrateur coincé qui s'ouvre progressivement, et Tierney, en jeune femme rayonnante puis outragée, sauvent quelque peu ce film de l'oubli. On a vu pire comme film de guerre "in a remote area" certes, mais on doit reconnaître ici que le suspense fait fissa. On repère les "méchants" à dix lieues à la ronde et cela prend des plombes avant que l’on décide de partir à la recherche des traîtres - on discute, on discute entre ces English très procéduriers qui se décoincent uniquement quand la Gene, descendue du ciel et rayonnant de ses mille feux, entre dans leur champ de vision. C'est un peu réducteur au niveau psychologique... Bref. On s'excite un peu plus sur la fin (tu connais le coup de la fausse pendaison ?) mais on tremble tout de même guère pour les protagonistes : Esmond devrait mordre la poussière et Cabot gagner le cœur de Gene - je parle au conditionnel mais on s'entend. Le dernier speech du père de Sanders (hommage…), en son église, à Londres, devrait nous fendre le cœur mais non, on continue juste d'observer ici ou là, au détour d’un contre-champ, le regard si pâle de la Tierney, véritable madone païenne dans cette église éventrée. Pour les fans de la Gene à l'aube de sa beauté et, éventuellement, pour les cinéphiles aventuriers en mal de gnous. Sinon, c’est tout juste honnête.

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