LIVRE : On ne meurt pas d'Amour de Géraldine Dalban-Moreynas - 2019

Qu'est-ce qui m'a pris, nom d'un gnou, de lire cette daube en plomb ? Est-ce la curiosité malsaine de ce prix reçu ? (Prix du premier roman 2019... Qui est dans le jury ? Musso, Lévy et mon voisin violent à queue de cheval ? Renseignement pris, je ne connais personnellement aucun de ses membres, qu'ils soient maudits sur plusieurs générations). Que dire de mieux que cet ouvrage tient toutes les promesses de son titre (et son sous-titre) à la con. Géraldine enfile les perles comme Matzneff les (je m'auto-censure, on peut pas rire de tout) et l'on est proprement ahuri de bout en bout devant ce ramassis de situations et de dialogues honteusement banals, creux, déjà vus quinze milliards de fois. Deux couples mariés, elle sans enfant, lui avec. Ils sont voisins, putain, c'est le coup de foudre, il faut se voir en cachette, baiser dans les toilettes, se masturber en train-couchette (non en fait, mais je me suis quand même permis, vu le côté hallucinant, absolument terrible du roman de gare). Va-t-il oser quitter sa femme et donc sa fille ? Va-t-il arrêter d'écrire des sms aussi poétiques qu'un pet d'Hanouna ? Va-t-il, vont-ils, oui, non, oui, non, ah ben oui finalement, et puis non finalement... Alors, oui, j'ai des circonstances atténuantes, coincé que je fus dans un hôtel borgne de Dar-es-salam avec des grenouilles dans le couloir fuyant les inondations. J'aurais pu trouver des circonstances atténuantes mais non en fait, c'est impardonnable de tourner ne serait-ce qu'une page de cette horreur pour midinettes, j'aurais pu tout aussi bien passer mon temps, et ce avec sans doute plus de plaisir, à mâcher la serviette de bain – fourni gracieusement par l’hôtel - à l'odeur indéniable d'urine séchée. Cette histoire est tellement grotesque et attendu que même Besson, Luc, pourrait en faire une adaptation merdique sans gâcher une quelconque finesse à la chose. Jetez le truc dans la cheminée si cela s'est retrouvé par mauvais goût dans vos bottes et joyeux noël Félix.