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29 octobre 2019

Bienvenue à Gattaca (Gattaca) (1997) de Andrew Niccol

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On se refait un petit "classique" de la SF pour la forme et pour la bonne cause professionnelle (colège au c.) : bizarre comme certains films ne correspondent pas dut tout au souvenir qu'ils nous ont laissé ; l'image bleu-clair inscrite dans mon cerveau est en faite sépia-marron et l'aspect futuriste et bourré d'action de la chose n'existe en fait guère : on est plutôt face à une enquête policière à la coule sur fond de réfexion sur la génétique. C'est plutôt sage, un peu vieilli par endroit et pas si sot par d'autres : nos trois personnages principaux au physique modèle jouent parfaitement leur rôle dans cette société polissée/policée à l'extrème où il est de bon ton d'avoir les gènes adéquats pour réussir ; bien sûr, une petite sélection de ces gènes a lieu à la naissance, un système dont seuls les plus riches peuvent profiter. Cela ne va pas empêcher le gars Ethan Hawke de faire son trou à la force du poignet... Il va bénéficier de l'aide d'un type accidenté (Jude Law) auquel il va emprunter urine, sang et poils pour passer les tests et être reçu dans l'élite (les tests génétiques font foi d'intelligence). Un meurtre qui a lieu dans sa section de travail va malheureusement remettre en cause son petit subterfuge... Notre homme, qui voit toute la police à ses trousses, pourra-t-il malgré tout réaliser ses rêves : se taper Uma Thurman (lianesque) et partir en fusée sur Titan - deux choses absolument érectiles.

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Le film est plutôt soigné dans ses décors et sa mise en scène, ne cherchant jamais à tomber dans le côté tape-à-l'oeil ; Niccol se montre assez malin pour pallier au manque de budget (les bagnoles qui datent de Mathusalem qui font vvvvvvvouuuum comme si elles étaient électriques - assez drôle, la petite idée) et soigne des petits détails : les subterfuges d'Ethan pour passer les contrôle sont filmés au plus près, à la loupe, scientifiquement, les couleurs sépia ajoutent une petite touche surannée aux flash-back, l'escalier en forme de brin d'ADN trouve tout son sens lors d'une scène finale finaude et joliment montée (un petit montage alterné assez malin) et la toute fin, placée sous la référence de 2001 apporte sa petite dose de mystère, de métaphysique en plus. On apprécie que ce film plutôt sage dans les effets, attachant dans ses relations de couples (Uma et Ethan qui finissent par s'apprécier pour ceux qu'ils sont, Ethan et Jude qui en s'entraidant permettent à chacun d'accéder à leur désir, Ethan et son brother qui en se challengeant permettent à l'un comme à l'autre de donner le meilleur de lui-même - la volonté d'Ethan sortant vainqueur par rapport au potentiel génétique de chacun sur le papier : la gentille petite morale de la chose). Un film qui, sans être un chef-d'oeuvre du genre, pas d'emballement, a donc plutôt bien vieilli, a même pris une meilleure robe (une ambiance ouatée qui laisse à son sujet tout le temps de se développer) par rapport à nos souvenirs cinématographiques Alzeihmeriens.

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