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3 juillet 2019

La Vie facile (Easy Living) (1949) de Jacques Tourneur

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Semaine sportive puisqu'on passe du base-ball au football américain en un rien de temps. Ici, l'athlète, c'est Victor Mature : il est célèbre, fort comme un bœuf, une vraie star... Seulement voilà, il picole un peu trop, s'évanouit ces derniers temps au moindre choc et la sanction du docteur est immédiate : un problème au cœur... Un problème au cœur qui va de pair (sont malins ces scénaristes ricains) avec sa relation sentimentale avec la pétillante mais, ici, surtout peste, Lizabeth Scott - elle aime la thune et serait prête à flirter avec du vieux friqué pour que son magasin de décoration décolle... Bref, Victor qui apparaissait comme un demi-dieu, commence à descendre peu à peu de son nuage... Des problèmes sportifs (il est mis au banc de l'équipe), des problèmes cardiaques (faut qu'il arrête de boire, la pire sentence), des problèmes de cœur (sa femme le quitte), c'est la chute... Heureusement il peut trouver encore quelque peu de réconfort auprès de la chtite Lucille Ball, coiffée comme un pou, mais avec le cœur sur la main... Un nouveau départ, sur des bases saines, est-il possible ?... Disons que la fin (qu'on voyait pourtant venir d'assez loin) sera plutôt surprenante (pas un film pour les femen, m'est avis...).

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C'est clair qu'on s'attendait à une romance au maximum douce-amère, mais pas acide à ce point (le final dérange, c'est le moins qu'on puisse dire...). Alors que Lizabeth avait tous les torts (la vie facile, c'est elle qui la mène), alors qu'elle semblait quasi responsable de tous les problèmes de son mari (tout le monde apprécie Victor mais sa femme nuit à son image, à sa carrière... et à son hygiène de vie, puisqu'elle entraine soir après soir dans des soirées), le dénouement nous fait apparaître ce bon Victor sous des airs de sombre con - il fait du coup retomber tout le petit capital sympathie ou empathie qu'on pouvait avoir pour lui... « Deux claques dans ta gueule et tu vas finir par marcher droit », c'est en quelque sorte la morale de la chose et elle n'est pas glorieuse, c’est indiscutable... Au-delà de ce gros sentiment de malaise, on se doit tout de même de noter tout du long un rythme assez plaisant, quelques scènes assez croustillantes entre les deux personnages caustiques Mature et Ball (Ball qui tient un joli petit discours sur la condition des femmes alors que Mature est écroulé, ivre mort, sur la table du bar : très bien), quelques seconds rôles qu'on se plaît toujours à retrouver (Lloyd Nolan dans le rôle du coach sérieux comme un pape, Paul Stewart et ses sourcils de compète dans le rôle du photographe) et une Lizabeth dans des robes étincelantes à défaut d'être particulièrement brillante dans le fond (elle va se le manger grave son mea culpa... mouais, glups). Une partie assez bien menée dans l'ensemble mais un ultime essai qui laisse un arrière-goût de vautrage. Un peu dommage.

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