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2 juillet 2019

LIVRE : Flâneries parisiennes de Franz Hessel - 2013

9782743625429,0-1641084Je continue d'explorer en esthète (of course) l'œuvre de mon ami Franz Hessel que certains éditeurs ont eu le bon goût de (re ?)mettre à l'honneur. Nous voici cette fois-ci dans la ville des Lumières que l’auteur évoque avec, déjà, un brin de nostalgie (mais toujours avec admiration) ; il se rappelle notamment (l'ouvrage fut apparemment écrit dans les années 20) l'époque, au tout début du siècle (quand il fit justement la connaissance de Roché), où il squattait Le Dôme avec ses amis peintres allemands et où il n'y avait pas encore cette faune venue de toute l'Europe pour ne pas dire de plus loin. Mais le gars Franz n'est pas vraiment du genre à se plaindre et on découvre au fil de ces pages, non seulement quelques petits endroits inconnus de Paris (et d'autres plus célèbres, comme la Tour Eiffel, décrit sous un angle original) mais surtout sa passion pour croquer des passants. Flâneries parisiennes n'est pas seulement un hymne à cette capitale culturelle dans laquelle tout peut se révéler surprenant à chaque coin de rue, blablabla ; c'est surtout un lieu où des jeunes femmes, des étrangers, des autochtones vaquent à leur occupation et ce sont ces individus croisés par hasard qui sembleraient presque capter avant tout toute l'attention du gars Franz ; il livre quelques petits instantanés de cette population cosmopolite absolument saisissants et il parvient grâce à la finesse de sa plume derrière laquelle il s'oublie volontiers (un discret, notre Frantz, un humble) à nous rendre vivantes ces figures de "gravures" ou disons de cartes postales vintage. Blancs, beurs, noirs, Hessel  aime à visiter cette population dans des endroits un peu à l'écart, des lieux un rien communautaires dirait-on tantôt, mais qui fourmillent de vie, de sons ; il les traverse tel un fantôme non point pour jouer les voyeurs mais pour capter l'ambiance, pour ne pas dire (allez, lâchons-nous) toute l'âme du lieu. Une petite flânerie agréable qui ne croule pas sous les références historiques (il préfère l'anecdotique à la leçon) et qui se lit tranquillement d'un œil rêveur pile-poil le temps de surveiller un examen. C'est les vacances (je l'ai déjà dit ?), flânons Frantz…

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