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3 février 2019

The Living Skeleton (Kyûketsu dokuro-sen) (1968) de Hiroki Matsuno

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De l'horreur nippon, pourquoi pas me direz-vous, il faut bien tester des trucs improbables de temps en temps... Les squelettes vivants du titre, brisons le suspense immédiatement, ne font point référence à une horde de morts-vivants revenant sur terre pour râler ; soyons clair sur ce point. Il s'agit tout bonnement de tout l'équipage d'un bateau qui a été massacré par une bande de malfrats puis jeté à l'eau enchaîné... Trois ans plus tard, une jeune femme, dont la sœur a disparu lors de ce tragique événement voit le bateau fantôme réapparaître. Diable ! Montant à bord et tombant sur le log-book du navire, elle comprend ce qui s'est alors déroulé ; notre frêle jeune femme courroucée décide donc de retrouver et de décimer un à un les bandits. Bien.

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Si l'on apprécie au départ l’apparition dans la brume de ce mystérieux bateau ou encore cette séquence originale de plongée sous-marine où notre jeune femme tombe dans les bras de son amant quand elle voit cette ribambelle de squelettes au fond des mers, on doit bien reconnaître que la suite nous laisse un peu plus dubitatif. On comprend vite le fait que Matsuno joue à fond la carte de ces sœurs doubles (la vivante est-elle devenue possédée, la morte revient-elle hanter ses assassins (notamment sous forme de chauve-souris en plastique) ?) créant un étrange climat, une atmosphère délétère à la limite d’ailleurs de la confusion (on comprend pas forcément tout dans le rôle que joue telle ou telle sœur mais on saisit que l'union de la morte et de la vivante font la force). Le double, c'est la base du film d'horreur, ainsi que les meurtres sanglants. Certes. Le seul problème c'est que Matsuno, on s'en rend rapidement compte, envoie rapidement balader tout principe de cohérence pour gratiner les rebondissements (elle meurt combien de fois l'héroïne, franchement ?) et nous balancer un final à la limite du grotesque (le laboratoire de chimie dans la cale du bateau tenu, là encore, par une sorte de mort-vivant, je veux bien admettre que l'on voit difficilement le coup venir…). Le seul problème, c'est que cette histoire de vengeance devient un peu du grand n'importe quoi, les coups de théâtre étant finalement tellement gros qu'on finit par les voir venir, pour la plupart, à deux kilomètres (ah le coup du masque du prêtre, cela faisait bien quinze minutes que j'étais dessus...). Matsuno, après un début prometteur avec un brin de romantisme et une atmosphère un peu glauque, tente de frapper un peu tout azimut dans divers genres (on navigue entre comédie (avec des personnages de malfrats excessifs en diable), horreur brut (avec des giclées de sang adéquats) et érotisme de bas-étage (le prêtre, encore lui, qui arrache la chemise de nuit de la jeune femme, juste pour faire apparaître un sein : était-ce bien utile, hein ?) et livre un final pour le moins too much (on s'attendrait presque, d’ailleurs, à un vingt-huitième retour de l'héroïne, qui vient pourtant de mourir à nouveau, juste après le générique...). Ambiance ambiance, mouais, il y a surement mieux dans le genre...

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