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18 décembre 2018

Annihilation (2018) de Alex Garland

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Voilà assez longtemps que je ne m'étais pas embringué dans un film de science-fiction... Que dire de cette Annihilation qui pique à Dumont son idée de clone - même si attention, ici, tout est scientifique et il ne s'agit pas d'en rire (et de réfléchir ? mouais pas trop non plus). Soit donc un mystérieux astéroïde qui tombe du ciel sur un phare (!). Très vite la zone est circonscrite, les patrouilles se multiplient inside mais personne n'en revient. Personne, non, un homme, le mari militaire de Natalie Portman (toujours aussi fit, la petite) refait son apparition un an plus tard... mais avec des hémorragies externes terribles qui donneraient lieu à croire, d’ailleurs, qu'il vaudrait mieux qu'il arrête l'alcool - il est de toute façon rapidement dans le coma, le bougre, tous les organes internes en charpie. Natalie, ex militaire et biologiste, va à son tour pouvoir entrer dans la zone avec quatre autres gonzesses bardées de diplômes scientifiques. Elles arrivent prêt du "mur" avec tout leur attirail (photogramme ci-dessus), on s'attend à un genre de Ghostbuster en plus violent et chafouin...

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Notre club des cinq va rapidement se rendre compte que les mutations génétiques font rage dans la zone... Ça commence avec de bien jolies orchidées, ça enchaîne avec un crocodile-requin et un ours gigantesque peu amènes... Bref, le club se rétrécit et le constat se fait de plus en plus évident, leur propre ADN serait même en train d'évoluer. Cela ne présage forcément rien de bon... Un casting féminin avec représentation parcimonieuse de diverses minorités ethniques et sociétales (pas de grosse, hein, quand même, dans la jungle c'est trop handicapant), de la frousse, du joli décor coloré, du charclage et des inquiétudes qui montent (pas normal que cet ours-vache-putois crie "help me" ; pas normal non plus qu'une des personnes se mettent à germer, là, comme ça, d'un coup...). On sent Garland plein d'ambition avec son idée de transmutation dangereuse et ses moyens de blockbuster mais cela tourne un peu court. Portman, elle, la tête sur les épaules (les autres ont été plus ou moins décapitées faut dire), se tient de toute façon prête pour l'affrontement final face... à elle-même (oui, c'est tout même un peu réflexif dans le genre). Des effets spéciaux à foison pour accoucher d'un troisième type extra-terrestre aux allures de déjà vu et des prétentions intellectuelles un peu vaseuses (on brasse les thèmes de la tromperie (destructive), de l'auto-destruction, de l'autre en soi (ou d'ailleurs ohoh) à détruire, parfois, pour pouvoir espérer s'en sortir ; c'est bien mignon en soi, mais on en a vu d'autres…). Le « final final » avec retour au bercail de la Natalie va laisser place à un dernier twist un peu facile (et, en creusant un peu, un peu couillon - préfère-t-on "l'enveloppe" de la personne aimée à sa personnalité ? Ma méditation extra-terrestrielle s'est arrêtée là). Un produit un peu travaillé au niveau de la prod et avec une volonté de construire un fond ; mais un film, finalement, aux airs souvent de déjà vu (under the dome, ça chie) et avec des prétentions spirituelles tout de même un peu légères légères. Une étoile, quoi.

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