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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
21 novembre 2018

W.C. Fields - Six Short Films (1915-1933) de Monte Brice, Clyde Bruckman, Edwin Middleton, Leslie Pearce & Arthur Ripley

Pool Sharks (1915) de Edwin Middleton

vlcsnap-2018-11-21-16h59m08s125C'est parti pour une petite rétro, non pas de l'homme qui ne sourit jamais, mais de l'homme qui ne m'a jamais fait sourire. Fields fait donc ses grands débuts d'acteur comme joueur de billard. Petite compète avec un avorton qui va forcément mal tourner tant les deux hommes se charrient... On retiendra éventuellement de la chose que les boules de billard se déplacent à l'aide d'une technique d'animation assez primaire (l'ancêtre du stop-motion ?) faisant ainsi des figures irréalisables... A part me remettre en mémoire les branlées que je prenais à ce jeu par l'ami Bastien à Shanghai, pas grand-chose d'autres à en dire...

The Golf Specialist (1930) de Monte Brice

vlcsnap-2018-11-21-16h59m40s630Fields est une burne au golf comme il le démontre ici et dans l'épisode suivant. Il fait feu de tout bois avec son club, qu'il tord dans tous les sens, qui ramasse toutes les merdes possibles qui trainent sur un green, qui contusionne tous les individus qui sont à portée de club. Cela aurait pu me dégoûter du golf si ce n'était pas chose faite depuis longtemps. A noter le petit gag dit de "la main au cul" qui fait déjà recette (Fields confond les cheveux d'une gamine (il hait les gosses de toute évidence puisqu'il cherche à soulever la gamine par les cheveux...) et une fourrure de renard qui descend jusqu'au postérieur d'une dame). Lourd.

Le Dentiste (1932) de Leslie Pearce

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vlcsnap-2018-11-21-17h02m01s389Ah, on commencerait presque à s'user une ride à la vision de ce nouveau court qui permet notamment à Fields de se retrouver dans une position bien osée avec cette grande gigue d'Elise Cavanna. On frôle carrément une position du kamasoutra lorsque ce con de Fields décide d'arracher à sa patiente une molaire. Le patient suivant (un nain à la barbe fournie qui réapparaitra me semble-t-il dans The Barber Shop) est en charge du gag du "gars poilu qui cache dans sa touffe toute une ménagerie" - Fields sort son fusil pour tirer les canards, on rirait presque s'il y avait un peu plus de rythme et de jeu expressif.

The Fatal Glass of Beer (1933) de Clyde Bruckman

vlcsnap-2018-11-21-17h02m37s276Fields part dans une cabane à la neige et nous ferait presque pleurer en nous faisant repenser au génie de Chaplin dans la même situation. Fields trempe ses mouillettes de la taille de quatre baguettes dans sa soupe (humour d'exagération), sort la même réplique à chaque fois qu'il met le nez dehors (« pas un temps pour un être ou une bête »), réplique suivie systématiquement d'une boule de neige qu'il reçoit dans la tronche (comique de répétition), accueille son fils qui sort de prison à bras ouvert avant de le foutre dehors : il a plus une thune (comique familial). Et tombeuuu la neige...

The Pharmacist (1933) de Arthur Ripley

vlcsnap-2018-11-21-17h03m16s634Fields s'attaque aux petits métiers de droite. Pas question de laisser la boutique fermée même pendant la pause déjeuner, au grand dam de sa compagne, l'incontournable Elise Cavanna. Fields n'est pas rat au niveau du petit cadeau-souvenir puisque, pour chaque timbre acheté, il file un vase Ming (gag de décalage). Sinon, on assiste enfin à un peu d'action avec un bandit (gag repris dans le court suivant) qui investit son magasin : fusillade dantesque et happy end familial (sacré Cuthbert !). Au bout de cinq épisodes, on se sent comme drogué...

The Barber Shop (1933) de Arthur Ripley

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vlcsnap-2018-11-21-17h03m53s121Fields joue au raseur (... too easy) et manque de couper le nez d'un client lorsqu'il lorgne sur les bas d'une passante qui relève imprudemment sa jupe (ha ha ha - poilade de voyeur). Notre raseur qui lorgne également sur sa grande blonde d'assistante (il aimait les femmes plus grandes que lui apparemment et aimait se moquer des hommes plus gros ou plus petits que lui... j'y viens) oublie un gros client dans son sauna (qui devient tout rikiki, gag grossophobe), brûle un client avec ses serviettes chaudes (gag incendiaire), attrape malgré lui un bandit (gag de quiproquo) - son fils finira tout de même par avoir tous les honneurs et la récompense au nez de ce père maladroit et un brin opportuniste (gag d'humilité). Peut-être un peu moins rasoir que les courts du départ mais ce n’est toujours pas franchement l'euphorie : Fields se contente de jouer avec son gros pif guère expressif, sort des répliques peu finaudes et s'amuse à incarner les types un peu lourds. Vraiment pas ma came ce W.C. mais on ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir essayé...

The Criterion Collection

Commentaires
S
Tiens, vu qu’on semble à nouveau être à fond dans la Truffe, la Godaille et le Chablon... une croustillante incartade de Jipé Mocky, le seul, l’unique, l’inénarrable:<br /> <br /> <br /> <br /> « (François Truffaut) voulait baiser des femmes. Et quand on rentre dans ce métier, on peut rencontrer plus facilement des femmes qu'en dehors. Donc il avait cette fascination pour la puissance: pouvoir baiser des femmes. Godard aussi. Chabrol encore plus... Les trois, les mêmes. Ils n'avaient pas le physique de l'emploi. Moi, oui. J'avais pas besoin de faire du cinéma pour baiser des filles... »
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G
'tention ! 'tention ! Pas de plumes et de goudron sur les Hill ! Notre bicéphale les vénère: Shang en pince pour Benny alors que Gols lorgnerait plutôt sur Terence.<br /> <br /> (Bah quoi ? J'ai toujours pas digéré la chronique de Dieu pardonne, moi pas...)<br /> <br /> (Et "chasser" les petits chickadees, ce sera mieux.)
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S
Comparer Fields avec Keaton, excusez-moi, mais c'est confondre un pansement avec une opération chirurgicale à cœur ouverte. Si vous mettez dans le même panier tout ce qui est burlesque et muet et en noir et blanc, vous devez confondre les gilets jaunes et les chaussettes noires. Entre sens du timing exceptionnel et lourdeur de papy, je suis désolé d'avoir mon cœur qui balance. Maintenant libre à vous d'aimer les répliques trop drôles de Fields et son sens finaud de la main au cul.
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C
Voilà qui est bien henni, bramé et tonitrué, amigo Mitcho.<br /> <br /> Y dézingue sa mère, le Water Closet. Right up there avec Stan et Ollie, Harry, Buster, Harold et les autres. <br /> <br /> Ils sont vraiment fermés de l'intérieur, sur Shangoulz... désespérant.
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M
Mazetta mia.... Que fous-je céans, où l'on s'éclate les temporo-mandibulaires au lourdingo-funèbro-désolant Ch'ti-Kiki Dumont, mais où l'on tient serré son bouchon dans le cul à W. Claude Duckenfield ou à Laurel et Hardy ?!<br /> <br /> Toh. Bonnes vacances.
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