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Shangols
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12 septembre 2018

Princess Bride (The Princess Bride) (1987) de Rob Reiner

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Princess Bride ne m'avait pas cloué lors de sa vision initiale, et sa seconde vision ne me fera guère revoir mon jugement à la hausse (je n'ose du coup me repencher un soir de lose sur Quand Harry rencontre Sally, bon souvenir d'adolescence, mais depuis, hein ?). Bah le principe n'est pas mauvais en soi : Colombo va voir son petit fils et plutôt que de lui raconter une enquête à la con, l'envie lui vient de raconter un conte. Mais attention pas n'importe quel conte ultra connu : un truc où il y a certes une princesse blonde (Robin Wright, encore toute sage) et un prince charmant invincible mais avec aussi plein de petites trouvailles originales censées multiplier les surprises et ainsi plaire au gamin. Oui, Reiner sort des sentiers battus, parfois (un humour à froid, des bestiasses rigolotes (n'importe quoi ce gros rat et ces rascasses-anguilles hurlantes), des caméos rigolos). Non, Reiner n'est malheureusement pas un Monty Python : le ton du récit est un peu trop mignon et flirte trop rarement avec le monde de l'absurde ou du délire pure. On sent qu'il y a un effort, je dis pas. Mais un effort qui tombe vite à plat.

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Une princesse est donc kidnappée et son mari, porté disparu depuis cinq ans, vient la secourir et l'enlever des griffes de ce méchant roi. Bien. En route, on croisera des décors plus ou moins travaillés (ça sent souvent le décor un peu kitsch, mais bon ça donne aussi à la chose un léger côté "décalé"), des personnages de seconde zone pas toujours captivants (un Espagnol drôle mais un peu concon, un géant géant mais un peu concon, un sorcier ultramaquillé mais un peu plombant (Billy Crystal, my god - j'ai presque cru un moment que c'était Robin Williams tellement il en faisait des tonnes sous ses quinze tonnes de maquillage), et des "surprises" un peu cheap (la forêt hantée, mouais ; la machine "à prendre les années", bof...). On sourit un brin devant la lâcheté de certains personnages "durs à cuire" ou devant la bêtise stratégique des gentils qui parviennent malgré tout à leur fin. Il y a tentative, disais-je, chez Reiner, de faire dans l'humour bon enfant en jouant des codes pour mieux les pervertir mais cela ne va jamais bien loin - la princesse et le prince finiront d’ailleurs par s'embrasser devant un coucher de soleil, la mort de l'un aurait eu beaucoup plus de panache... Bref un conte qui sort un peu des ornières mais où les tentatives d'humour restent trop grand public. Un divertissement trop gentillet pour vraiment rester dans les mémoires.

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 The Criterion Collection

Commentaires
M
Ach. Elle devait arriver, celle-là... Mais intrinsèquement, John ne la porte pas. Dans un film ou deux, peut-être. Comme Cesar Romero, Clark Gable ou Ronald Colman pouvait raser la leur, parfois. <br /> <br /> Oh et puis, vous êtes de mauvaise foi.
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M
AAAAAAaaaahhh.... <br /> <br /> Misérable ! malheureux grinneux grinnant ! <br /> <br /> TOUCHE PAS à JOHN PAYNE !
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S
Comment noyer le docteur Mracek... ! Mon petit plaisir perso...
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C
D'une pauvreté affligeante. Pas de personnages. De grosses bébêtes sans intérêt. De toute façon, Rob Reiner, comment dire...<br /> <br /> <br /> <br /> A la même époque, dans le genre merveilleux, il y a les deux films de Jim Henson, bien plus poétiques, bien moins violents et surtout depuis des années, il y a les contes de fées tchèques (que j'ai découverts il y a six mois) : "Comment noyer le docteur Mracek...", "Trois noisettes pour Cendrillon", "Comment on réveille les princesses", "The Third Prince" et tous les autres films fantastiques et de science-fiction tchèques, parmi les films les plus sidérants et imprévisibles que j'ai jamais vus. Bref, mon choc de l'année, des répliques de même intensité que le tremblement originel.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne rentrée à tous !<br /> <br /> Cecil
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H
Souvenir d'avoir assisté à une projection du film pour laquelle l'opérateur n'avait pas utilisé la bonne fenêtre : du coup, en haut et en bas de l'image, on voyait des choses qu'on n'aurait pas dû voir — les rails d'un travelling avant (si je me souviens bien, c'était dans la scène représentée par la dernière photo qui illustre le texte ci-dessus), les rampes de projecteurs, un accessoiriste en polo bleu laitier (du moins me plais-je à me rappeler de lui ainsi) renvoyant, dans le cours même d'un plan, une épée dans la main de Mandy Patinkin (dans la scène du duel sur la montagne). Cela ajoutait un peu d'intérêt et de drôlerie à un film de toute façon très « métadiscursif » (pour employer un gros mot) et, je suis d'accord avec Shang et/ou Gols, pas aussi fendard qu'il aurait voulu l'être.
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