Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
2 mai 2019

Ultra pulpe (2018) de Bertrand Mandico

vlcsnap-2018-08-20-09h57m09s546

vlcsnap-2018-08-20-09h57m54s100

Mandico est également un cinéaste qui, indéniablement, a un univers et une vision qui lui sont propres... Seulement contrairement à Gonzalez au sujet duquel on peut parler d'œuvre cyclique avec des tenants et des aboutissants, le monde de Mandico donne souvent la terrible impression de tourner en rond, un rien inutilement... Univers de SF, de SM (...), où l'on retrouve dans des décors studio chiadés (pour une production française, on s'entend), différentes saynètes apocalyptiques, érotiques, épileptiques. Une metteur en scène qui, pour le coup, aime à mettre ses actrices (son nom : Joyce d'Amato !), à les posséder, à les érotiser (dernière offre à Vimala Pons : viens m'épouser avant que je fasse une connerie). Créature féminine étrange éructant des litres de déjections vertes, femme perdue sur Mars, séquences nécrophages, on sent que tout cela est sous l'influence d'une phrase littéraire captée ici ou là ou tout juste tirée du tréfonds du cerveau ténébreux de Mandico... et on s'ennuie un peu : on apprécie ces mondes foutraques et ces situations originales, on goûte du bout des lèvres à ces délires amoureux érotisés mais sans savoir si cela repose sur un quelconque socle. On s'en fout du sens, me corrigerait Gols de sa voix sombre, l'intérêt est que cela parle aux sens, non ? Ouais, enfin cela a surtout parlé à mes paupières et peu à mes autres organes. On sent bien qu'il y a chez Mandico un goût prononcé pour la belle image, pour les visions délirantes mais l'on se perd un peu trop rapidement dans ce labyrinthe très vaginal le plus souvent sans queue ni tête (on se comprend). Une vision cauchemardesque, un fantasme de cinéma, pourquoi pas, mais tout cela manque encore une fois un peu de pulpe pour ne pas paraître qu'un simple exercice de style déjanté. Ultra sceptique.   (Shang - 19/08/18)

vlcsnap-2018-08-20-09h58m09s751

vlcsnap-2018-08-20-09h58m21s903


Plus convaincu que mon comparse, c'est vrai, même si je suis bien conscient que ce type de machin m'attire plus que lui et que je suis un public facile dès qu'il s'agit de m'en mettre plein les mirettes. Comme le dit le gars Shang, il me semble effectivement que chercher un sens "scénaristique" dans ce fatras serait bien vain : Mandico n'a que peu à faire avec une histoire, un discours, même si son dernier long, Les Garçons sauvages, tend à me démontrer le contraire. Loin de toute logique, il cherche plutôt à épuiser une imagerie pop, queer, "pulp" (c'est le sens du titre à mon avis), issue de la BD, de la SF, des films de série z érotiques ou d'horreur, des pornos, des jeux vidéo, de la littérature de gare, bref tout ce qui fait "shebam pow blop wizz" dans la chanson de Gainsbourg. Mais il passe cette imagerie au filtre de la modernité et de la tristesse mélancolique et spleeneuse de son époque. Ça donne ce film complètement fou, de temps en temps ridicule, de temps en temps magnifique, véritable concentré de psyché torve hantée par les monstres, le sexe, le transgenre, le disco et les couleurs criardes. Oui, c'est vrai, on s'ennuie parfois, on est tout le temps largué, mais Mandico sait toujours relancer l'attention, avec ses tableaux qui doivent autant à Jérôme Bosch qu'à Pierre & Gilles, à Guido Crepax qu'au monster porn, avec son utilisation à la fois iconique et mélancolique des actrices, avec sa musique transe très profonde, avec ses couleurs primaires balancées sans aucun scrupule. Et rien que pour le panache d'oser ce type de court et de trouver tout de même la voie du long, je m'incline respectueusement.   (Gols - 02/05/19)

f417ae1e48bdb41a18a1ce9bfe95a6ad

Commentaires
M
pas jojo la poitrine de Vimala...
Répondre
Derniers commentaires