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16 juillet 2018

LIVRE : Les Serpents sont-ils nécessaires ? (Are Snakes necessary ?) de Brian de Palma et Susan Lehman - 2018

9782743643973,0-4994734Vous n'aurez pas forcément la réponse à la question posée en lisant cet ouvrage, ouvrage dont la lecture ne s’avère, elle, définitivement, absolument point nécessaire. Que vient faire Brian de Palma dans cette sombre histoire écrite à quatre mains, dont quatre mains gauches ? On s'attendait à un polar moite, tout du moins sensuel, à une intrigue alambiquée comme dans un bon vieux polar vintage, il n'en sera rien. On suit en fait de nos jours le parcours d'une poignée de personnages (un photographe dépité, une très jeune femme ayant une liaison avec un sénateur plus "mature", une femme légère reconvertie en écrivaillonne apte à pondre des réponses au courrier du cœur...), dont le destin, c'est-y pas courant, vont s'entrecroiser. Des histoires d'amour qui finissent globalement plutôt mal, classiques. D'où rancœurs, dépit, dépression voire soif de vengeance. On lit la chose comme on lit La Montagne, d'un œil débranché du cerveau, comme pour passer le temps lors d'un voyage interminable en avion (je ne vous fais pas de dessin). L'avantage, le seul, c'est que les chapitres sont courts. Le souci majeur, c'est que c'est écrit sans style aucun, que les dialogues sont de simples alignements de phrases creuses dignes d'un polar signé d'un Lévy quelconque. On ne tremblera donc guère pour ce sénateur Crump (!!!) dont les petites coucheries risquent de faire basculer la carrière. On pensait qu'on aurait droit à une enquête précise sur les dessous de la politique américaine contemporaine, on assiste simplement ici à un enchaînement de poncifs. Les deux écrivains de choc troussent en plus une fin (attention, la boucle sera bouclée !) aussi crédible que la victoire de la Belgique dans une coupe de monde et on reste terriblement pantois une fois le livre refermée : Brian, tu ne vas pas oser porter la chose à l'écran, hein, rassure-nous, tu frôle la sénilité, non ? Un nom célébrissime sur une couverture, un titre énigmatique et au final une gentille daube platement écrite et à l'intrigue mal fagotée. Un coup de marketing qui fait pschitttt.

Commentaires
A
Susan Lehman a-t-elle un lien de parenté avec Ernest ?
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S
En exclu, le final de cette magnifique daube (pour apporter un semblant d'éclairage): <br /> <br /> <br /> <br /> "Je me réjouis de savoir que vous prenez du bon temps. Remettez ces dessous à froufrous, pavanez-vous, éclatez-vous.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant au frère timide de votre pasteur, dites-moi un peu : les ours font-ils caca dans les hôtels de charme ? le pape est-il juif ? Qu’en pensez-vous, Betty : les serpents sont-ils nécessaires ?"<br /> <br /> <br /> <br /> La classe littéraire.
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C
Ca faisait bien longtemps que De Palma était gâteux, non ? <br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, le titre est-il expliqué dans le livre ? Ne serait-ce pas exactement la même plaisanterie que dans "Un coeur pris au piège", ce chef-d'oeuvre ? Sauf que chez Sturges c'était justifié parce que Fonda était un ophiologue ne connaissant rien aux femmes et que le livre de Thurber et White ("Is Sex Necessary?") avait été publié 12 ans auparavant. <br /> <br /> <br /> <br /> Sacré Brian. Toujours à la remorque de l'esprit d'un autre. Un vrai suceur de roue.
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