Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
3 juillet 2018

Spot pour le 22ème Festival Jihlava IDFF de Jean-Luc Godard - 2018

Sans titre

Toujours à la pointe de la pointe de l'improbable et de l'in-analysable, le gars Shang m'a offert sur un plateau ces 45 secondes de JLG, odyssée exhaustive oblige. Chat échaudé craignant l'eau froide, je me hâterai d'être prudent, et indiquerai en préambule qu'il se pourrait que ce petit film soit de Godard, mais, si ça se trouve, non. Ça, c'est fait. Bon, alors : une seule phrase ("Et même si rien ne devait être comme nous l'avions espéré, cela ne changerait rien à nos espérances"), prononcée bien entendu par la voix asthmatique et d'outre-tombe de notre héros, qu'il coupe en deux et remplit d'images comme zappées prises sur son téléphone portable, qu'il fait défiler à toute vitesse, son compris (on saisit ça et là quelques mots). Des images a priori, issues de son dernier film (on reconnaît Bécassine, pas mal de chiens, des arbres, des oeuvres d'art, des détails de films), et qui se terminent par un auto-portrait bizarre, un Godard souriant pris de toute évidence la tête en bas ; le tout accompagné par deux-trois notes de piano étiques, devant une table en bois rustique et quelques piles de documents. Bon, on ne va pas hurler au chef-d'oeuvre cette fois-ci, c'est trop court et trop simple pour vraiment faire ouvrir un oeil autre qu'amusé sur ce petit film. On notera quand même que JLG a fait un pas de plus vers l'enfermement sur soi-même et vers l'épure de son cinéma : il n'y a même plus les écrans de jadis, mais simplement les images dans leur plus simple appareil, prises sur un smartphone, dans une solitude et une auto-référence qui expriment une certaine solitude du maître. Comme si on pouvait faire du cinéma encore plus simple que JLG/JLG par exemple, comme si on pouvait cette fois se priver de tout matériel compliqué pour en arriver au plus dénudé possible ; et comme si la durée, au cinéma, n'avait plus d'importance, qu'on pouvait faire défiler à toute vitesse tout un film, sur un tout petit écran pris dans un autre écran. Un machin en tout cas qui expérimente, on ne sait pas trop quoi, mais qui expérimente.

Sans titre1

God-Art, le culte : clique

Commentaires
Derniers commentaires