Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
24 avril 2018

Unknown Valley (1933) de Lambert Hillyer

vlcsnap-error538

vlcsnap-error543

Pouvait-on un jour imaginer découvrir Jean-Marie Bigard, dans une tenue d'Elvis, venant porter secours à son père prisonnier d’intégristes mormons ? Pas facile en effet et c'est pourtant ce que nous propose Lambert Hillyer dans ce film qui ne faisait même pas partie à l'origine de l'odyssée western (si en plus j'en rajoute, alors là, on en verra jamais le bout). Bref, blague à part, le gars Buck Jones est un type sérieux, droit dans ses bottes, semblant toujours vouloir aller à l'essentiel mais qui ne se refuse pas, le cas échéant, à tomber amoureux (Cecilia Parker : un visage d'actrice du muet... sans avoir d’ailleurs jamais tourné dans un). Vous allez me dire, attends, deux minutes, ça va trop vite. Reprenons donc au début : le père de Buck, chercheur d'or aguerri, a disparu ; Buck part à sa recherche, traverse le désert et se réveille tout sec au milieu de barbus peu avenants (en dehors du Père Noël et des bucherons, reconnaissons que les possesseurs de longues barbes se caractérisent rarement par leur ouverture d'esprit et leur tolérance). Une sorte de secte mormone qui se trouve à proximité d'une mine d'or et dont les leaders interdisent à tout individu de s'en échapper. Parmi eux, il y a notamment deux filous qui font bosser le père de Buck dans une grotte à flanc de falaise (impossible de s'en échapper), deux sales types qui amoncellent en secret un petit paquet d'or... Ambiance tendue, donc, et il était bien temps que Buck Jones arrive pour sauver père et jeune fille en fleur et péter du félon.

vlcsnap-error371

vlcsnap-error112

Alors c'est assez court, comme format filmique, mais on apprécie à sa juste valeur ce petit monde secret tenu par des hippies ultra-barbus et ultra-rigoristes. Buck-Bigard, sérieux comme un Pape, hallucine complet au milieu de ce petit monde moyenâgeux qui marie les jeunes filles sans leur accord, interdit tout départ et exploite un vieux pour extraire de l'or. Buck, après une petite convalescence, passe à l'action et se frotte à ces irritants barbus avec ses poings cagneux. Pim pam poum, il s'échappe en allongeant un mormon peu accorte, descend à la corde et la remonte avec dextérité pour sauver son père de sa grotte infernale, embrasse au passage la jeune fille vierge du camp (toujours bon à prendre) avant de se pointer devant les leaders barbus pour dénoncer les félons... Alors, on va se calmer un peu, le rythme est loin d'être aussi trépidant et la mise en scène éblouissante ; n'empêche que cette petite aventure en terre inconnue possède son petit lot d'originalités et d’action. Certes, Buck Jones nous fait souvent marrer avec son air si grave quelle que soit la situation, mais on comprend aussi volontiers qu’il n'est pas toujours facile de se dérider quand on est un héros en charge du veuf et de l'orpheline en milieu hostile. Sympathiquement poilu.

vlcsnap-error098

Go old west, here

Commentaires
Derniers commentaires