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27 février 2018

Herr Sleeman kommer (1957) de Ingmar Bergman

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L'odyssée Bergman étant ce qu'elle est, il nous faut parfois plonger dans les fonds de tiroir des fonds de tiroir. Alors, il s'agit là, et je sais que je ne vous apprendrai rien, d'une adaptation télé d'une pièce d'Hjalmar Bergman, pas de lien de famille sauf si vous me prouvez le contraire. Ça commence de façon un tout petit peu poussive avec deux vieilles tantes, Bina et Mina, qui cherchent à caser la pimpante Bibi Anderson avec un vieil ami de la famille... La Bibi n'est pas vraiment enchantée d'autant qu'elle en pince pour un Max von Sydow qui, contre toute attente, fut un jour jeune. Les deux tourtereaux animent un tantinet l'action dans ce décor unique guère émoustillant. Le Max parle d'amour, la chtite s'émoustille et Bergman, toute proportion gardée, fait souffler un léger vent d'érotisme et de frivolité dans ce décor de grand-mère. Nos deux amants s'échappent par la fenêtre et l'on se dit que ce n'est sûrement pas pour passer la nuit à ramasser des fraises sauvages... Les deux vieilles tantes s'inquiètent de la fuite de la Bibi qui sera malgré tout de retour le lendemain pour accueillir le vieux barbon boitant. On se dit qu'il n'a aucune chance, eheh, connaissant la psychologie féminine, et l'on se rend compte rapidement qu'on ne connaît peut-être strictement rien à la psychologie féminine (tout commentaire sur ce point précis ne sera pas relevé). Car la chtite semble être à nouveau prête à se laisser bercer par les paroles doucereuses du vieillard (« vous parlez comme dans un livre », dit-elle, phrase qu'elle avait déjà sortie avec le Max : elle ne doit sans doute pas être une grande lectrice sinon d'un Marc Lévy vintage et suédois)... En toute fin de scène, elle s'avance vers la caméra "floutante" avec les mains sur les yeux, et l'on se dit que soit l'amour est aveugle, soit elle cache ses larmes (de bonheur, ou pas...), soit l'amour reste un chemin inconnu dans lequel on ne peut que s'avancer les yeux fermés (on se pose des questions, quoi). Trois-quart d’heures un rien statique au départ qu'éclaire progressivement une Bibi Anderson absolument luminescente physiquement mais un rien insondable psychologiquement - c'est en tout cas mon humble avis ; reste que Bergman, même avec deux francs six sous dans un décor de daube, reste Bergman. On en restera là.

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Bergman to man

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