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Shangols
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30 janvier 2018

Duel dans la Sierra (The Last of the Fast Guns) de George Sherman - 1958

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Toute petite forme pour notre George en cette année 1958, sa (relative) gloire semble être derrière lui, et il nous sert un film vraiment médiocre avec ce Duel dans la Sierra fade et sans aspérités. Pourtant, la trame y est, et pourrait même être celle d'un bon vieux film noir comme le Shang les aime : un ancien bandit est engagé par un vieux riche pour retrouver le frère de celui-ci, qui a disparu corps et biens dans la nature. Il veut en effet en faire son héritier, pour éviter qu'un salopard d'associé en profite. Il a déjà envoyé deux gusses à ses trousses, les deux y sont restés. Un pari pour notre héros, qui monte sur son cheval fougueux et se lance à la recherche du mythique frère (un petit côté Coeur des Ténèbres parfois), que tout le monde prétend mort ; mais suffisamment de gars tentent de supprimer ce bon vieux Brad pour qu'il ait des doutes sur la disparition du frangin. Bon, mis à part ce scénario assez intrigant, qui fait plus la part belle aux errances du bandit dans la montagne mexicaine qu'aux coups de feu en série, qui fait durer le suspense quant à l'identité du frère, on reste malheureusement dans le western privé de sève. L'acteur principal (Jock Mahoney) est assez nul, sans aucun charisme, et son passé de bandit semble mal coller avec sa personnalité : il faudra des retrouvailles avec d'anciens complices ("- Et comment va Billy the Kid ? Ahaa et ce bon vieux Jesse James ? Non ? il est mort ?...") pour rendre crédible sa biographie de mauvais garçon, et il traverse le film à la recherche de son bon profil sans se préoccuper de jouer quoi que ce soit. Il est pourtant bien meilleur que la gorette de service (Linda Cristal), on a rarement vu un personnage qui ne serve autant à rien. Heureusement, la partie senior du casting est un peu plus relevée. Le film accumule les incohérences (le groupe de paysans mexicains placés judicieusement au milieu de rien qui déboule pour en découdre avec le méchant), les flous artistiques (un chemin se parcourt en trois jours à l'aller, en un quart d'heure au retour), les dialogues à la Paolo Coelho et les personnages mal définis. Même au niveau du cadrage des paysages, dont il est d'ordinaire un bon ouvrier, Sherman perd la main devant ces montagnes, rendues anonymes par une mise en scène sans imagination. Même quand il tente des petits effets, il se vautre : la scène d'ouverture, avec ce plan sur une tombe ouverte, ou le plan de coupe sur un corbeau qui crie pour couvrir celui d'un homme opéré, font plus marrer qu'autre chose. Bref, un gros ratage, et pis c'est tout.

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