Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
23 janvier 2018

Comme un Oiseau sur un Fil (Wie ein Vogel auf dem Draht) (1975) de Rainer Werner Fassbinder

vlcsnap-error107

Brigitte Mira, chanteuse d'opérette qui, on devine, a dû avoir ses heures de gloire (musicalement et physiquement - même si on le devine moins sur ce point) se paye un one woman-show en chansonnettes concocté par Fassbinder (qu'on est content de retrouver pour la peine : oui, nous irons jusqu'au bout de l'odyssée, quitte à apprendre l'allemand). Alors de quoi s'agit-il que cette émission télé, exactement ? La Birgit raconte sa vie, ses amants, ses maris, ses amants et après une sympathique chanson douce en introduction (Leonard Cohen si tu nous écoutes) où elle affiche le fait qu'elle est libre, Brigitte, qu'elle est libre (y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler), la vieille dame se montre particulièrement volage. Les petites chansons entre l’évocation de deux compagnons, sont généralement pour expliquer aux hommes qu'ils ne comprennent rien à l'amour mais bon qu'ils demeurent bien utiles pour faire la bagatelle. Dans des décors qui vont crescendo (un appart pourave, un bar tendance « moustaches et homo en cuir », un podium où défilent des grandes perches, et enfin, le meilleur pour la fin, un décor bourré de culturistes huilés (mon rêve en quelque sorte, ce qui nous donne d’ailleurs sûrement un des plus beaux plans du cinéma allemand : ce slip jaune bien garni en premier plan et le profil si doux de la Brigitte s'époumonant au second - suis un peu d'humeur taquine aujourd'hui). Alors c'est vrai que la chose ne faisant que quarante minutes, cela permet de rester motivé... Non pas que la vie de la chanteuse d'opérette (l'opératrice ?) ne soit pas passionnante (ah les hommes, si infidèles mais parfois si doux) mais on serre un peu des dents à chaque air qu'elle entonne, n'étant pas particulièrement fan du genre, voyez - on s'accroche aux paroles, en quelque sorte, même si elles ne restent pas non plus en tête. On a droit en prime à un petit face-à-face avec l'une de ses "amies", une sorte de vieille peau comme elle, durant lequel les piques fusent, ohoh (aussi bien sur leur physique respectif que sur leur fréquentation désormais de gigolo, hum). Bref un oiseau volage sur un fil tendu comme un slip, ce serait ma dernière proposition de slogan pour la jaquette. Restent heureusement des films de Fassbinder au programme, il s’agissait simplement d’une petite remise en bouche.

vlcsnap-error007

vlcsnap-error179

Fassbinder, bitte

Commentaires
Derniers commentaires