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12 décembre 2017

One Sunday Afternoon (1948) de Raoul Walsh

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Quelle drôle d'époque que celle où les femmes américaines étaient habillées comme de gros bonbons ou comme des joueuses de football américain… Qu'on était joueurs alors. Joueur, Biff (Dennis Morgan, un physique de dentiste) ne l'est plus trop depuis que son ex-ami Hugo Barnstead (Don DeFore) lui a joué un tour de cochon : à tel point qu'il aimerait bien le tuer en lui soignant les dents, carriement. Mais que s'est-il donc passé ? Une histoire de gonzesses, non, à tous les coups ? Je proposerais bien un flash-back. Et flash-back il y a, qui couvrira l'ensemble du film : pour faire court (parce que j'ai un avion à prendre) Biff et Hugo dragouillent la même fille, Virginia (la rouquine Janis Paige) ; Biff est raide dingue de la Virginia mais se fera griller par le malin et riche Hugo ; il doit se rabattre sur la sage Amy (Dorothy Malone) en en ayant gros sur la patate. Quelques années plus tard, il recroise Hugo qui lui propose un taff de vice-président dans une entreprise de bâtiment : Biff signe des papiers sans trop savoir pourquoi et se retrouve forcément inculpé dans une sombre histoire de malfaçon à la place de son boss - prison, sortie, Amy, dentisterie : on comprend qu'il soit un poil rancunier... Mais n'est-il pas finalement plus heureux avec la douce Amy qu'avec la dragonne Virginia ? C'est un indice pour un happy end.

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One Sunday Afternoon n'est pas le film le plus connu de Raoul et on comprend pourquoi ; petite comédie musicale sans véritable numéro dansé, douce romance un peu aigre, oeuvre aux costumes pompiers... Les couleurs ont beau être pimpantes et les acteurs, au moment voulu, sourire de toutes leurs dents, on a bien du mal à être emballé par la chose. Bon comme c’est Noël, tentons de positiver malgré tout. On apprécie les divers moyens de transport vintage (de la teuf-teuf rouge à la quadruplette - photo ci-dessus pour montrer qu’on a du vocabulaire) qui promènent nos quatre acteurs principaux, la petite chanson féministe dans le parc qui sort un peu de nulle part (oui, plus tard, les femmes pourront être mécaniciennes - sauf si le métier disparaît ; notons que les hommes sont pour le coup un peu old-fashioned) ou encore les singeries du gars Ben Blue, as Nick, en charge des gags burlesques (il aime à prendre des bûches, notre homme). Pour le reste, on regarde la chose d'un œil un brin circonspect en pensant à ce qu'on va préparer à manger à midi (saucisse-purée, je propose). One Sunday Afternoon, une bluette très gentillette d’une Raoulette guère inspirette.

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Walsh et gros cycle

Commentaires
P
Tiens, je ne connais pas... Mais le pitch ressemble furieusement à celui de The Strawberry Blonde , du même Walsh, qui est, lui, un bijou exquis en N&B. <br /> <br /> Je ne savais pas qu'il avait fait le remake de son propre film.
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