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25 novembre 2017

Le Monstre (The Quatermass Xperiment) (1955) de Val Guest

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Un peu de science-fiction des fifties sérieuse comme un Pape, c'est un petit plaisir dont il ne faut toutefois pas trop abuser. Une mystérieuse fusée tombe du ciel et s'enfonce en pleine campagne ! Nom de Dieu des extra-terrestres, enfin ! Bon, non, en fait : il s'agit d'une expérience un peu folle du Professeur Quatermass (Brian Donlevy, des moustaches droites dans leurs bottes) qui a envoyé trois types dans l'espace ; petit problème quand la porte s'ouvre, il n'y en a plus qu'un ! Et, dans les coins, un peu de gelée résiduelle... Que s'est-il passé, nom d'une flute ! La caméra de bord est cassée mais on peut malgré tout extraire quelques mètres de films et les développer... On découvre alors que nos trois hommes ont dû traverser des sortes d'ectoplasmes de l'espace qui les a rendus tout patraque. Mais revenons à notre survivant, Richard Wordsworth, et sa tête un peu décharnée. Il est mis en observation à l'hôpital sous l'oeil un rien inquiet de sa femme... On laisse entendre que notre homme est devenu une sorte de mutant qui va pouvoir se développer en "s'associant" à d'autres êtres vivants : il a justement le choix dans sa chambre entre sa femme et un cactus - sagement, il va choisir le cactus (il fracasse le coussin de belle-mère avec son poing et se retrouve avec un énorme poing genre goldorak avec plein de piquants) : c'est généralement à partir de là qu'on décroche au niveau de la crédibilité... Notre homme-monstre (je ne vous dis même pas l'aspect qu'il prend au final, c'est l'aspect le plus rigolo du bazar) va alors errer dans les rues de Londres, semant la terreur dans un zoo puis dans l'abbaye de Westminster.

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On aime bien le petit côté carton-pâte du début (cette fusée toute de traviole plantée dans un champ), ce suspense insoutenable quand il s'agit d'ouvrir la porte de la fusée avec quinze mille pompiers aux aguets, ces images énigmatiques du film retrouvé dans la fusée... Dommage malgré tout que l'on ne frémisse jamais : ce n'est pas une mauvaise idée de ne voir que rarement le monstre (mais qu'est-ce qu'il peut bien faire dans les rues londoniennes, sous quelle forme va-t-il finalement apparaître s'il mange un poireau ?) mais on a l'impression que cela lambine un peu ; ils sont bien gentils le professeur Quatermass et l'inspecteur Lomax (Jack Warner) avec leur sempiternelles discussions inquiètes mais il ne se passe tout de même pas grand-chose d'effrayant... Quand on décide enfin d'envoyer la purée pour le final (Roooh, le monstre est ignoble!!!!!), il a pris un aspect tellement ridicule que le soufflé retombe bien vite... C'est encore une fois un peu décevant car l'ami Wordsworth avec son poing en forme de cactus pouvait promettre des instants beaucoup plus effrayants (on aura droit qu’à une simple attaque de pharmacie qui tourne court). Ultra vintage et appréciable malgré tout par ses mignons effets spéciaux.

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Commentaires
S
C'était prévu !
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J
Et à creuser avec les deux excellentes suites "La Marque" dans la lignée de L'invasion des profanateurs de Siegel et "Les Monstres de l'espace" avec sa veine Lovecraft et grosse influence du "Prince des ténèbres" de Carpenter.
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