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26 octobre 2017

Artistes et Modèles (Artists & Models) (1937) de Raoul Walsh

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Eh oui, Raoul Walsh a aussi le droit de ne pas faire que des chefs d'œuvre. L'histoire repose ici sur une idée qui fait deux lignes : un top-model (la seule véritable joie de la chose, Ida Lupino) se fait passer pour une 'débutante" de la haute society pour remporter le fameux contrat très juteux de « Townsend Silver » (un genre de Miss à la con) ; elle intrigue pour ce faire auprès de Mister Townsend himself (Richard Arlen, the beau gosse tout d’un bloc) qui l'adoube avant de découvrir la supercherie... Elle ne peut devenir sa future femme, la traitresse aux jolis yeux... Elle revient donc, l’Ida, dans les bras de son agent (Jack Benny - ill) qui a lui-même succombé entre-temps au charme d'une aristo (Gail Patrick)… Alors oui cela fait plus de deux lignes mais ces petites historiettes d'amours croisées représentent à peine un quart du film... Le reste est comblé par des numéros de music-hall plus ou moins lénifiants.

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Ida Lupino est relativement pimpante (elle a 19 ans la bougresse) dans ce rôle de femme opportuniste. Elle sait faire la moue, prendre la pause, faire le regard "présente-absente" (pour les initiés), et ne manque point de sex-appeal (elle sombre dans une piscine et ressort telle une sirène humide en tenue de soirée). Quand elle sent qu'elle a poussé le bouchon trop loin, elle veut sincèrement faire machine arrière et tout avouer... Trop tard pour le beau gosse... mais ce n'est (of course) que partie remise pour le beau gosse en plâtre, happy end oblige (Too bad for Jack Benny qui, au moins, lui, essayait d'être drôle... Mais il ne perd pas guère au change avec la plantureuse Gail). Et sinon ? Ben sinon on s'ennuie un peu à mater ces numéros très disparates de music-hall : des scènes broadwayennes avec des milliers de figurants (c'est un peu foutraque... On a quand même Louis Armstrong en guest lors du second numéro), un orchestre de marionnettes (le muppet-show n'a rien inventé), des numéros comiques lourdingues (je ne citerai point les deux comiques, l'ersatz d'Anémone et celui aux jambes en caoutchouc pour ne pas faire honte à leurs parents), une (longue) séquence avec des dessinateurs (célèbres...) qui dessinent un modèle (ouais...), un numéro de ballet aquatique en duo... Bref, une terrible impression de "film-spectacle" fourre-tout qui, c'est le moins qu'on puisse dire, manque définitivement d'unité... Une toute petite chose de l'ami Raoul qui ne vaut que pour les grands yeux innocents (enfin, on s'entend) de Lupino.

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Walsh et gros Mythe

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