Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
21 septembre 2017

Quand le Rideau tombe (The Velvet Touch) (1948) de Jack Gage

vlcsnap-error012

vlcsnap-error663

Voilà typiquement ke genre de petit thriller forties qui pourrait sortir du lot s'il y avait un réal avec un minimum de style et un casting avec un minimum de charisme. Dans l'état, reste une petite chose tournée dans le milieu du théâtre avec un scénario basique et sans grand suspense. Soit donc la star Rosalind Russell (actrice à succès dans des daubes vaudevillesques) qui assassina son producteur, protecteur et pseudo-amant Leon Ames avec une jolie statuette genre Molière. Pourquoi ? Eh bien parce que celui-ci s'oppose à ce qu'elle fasse des pièces sérieuses (!) et se marie avec sa nouvelle trouvaille Leo Genn (un physique mou et un ton morne). Donc, bing, dans la tronche, la statuette, et ô God, vidons vite les lieux sans se faire remarquer... Personne ne l'a vue, l'ancienne compagne du producteur découvre le corps et constitue une parfaite coupable mais le ventripotent inspecteur Sydney Greenstreet (taillé sur mesure pour ce genre de rôle pas très original) veille... Notre star va-t-elle dostoievskiennement craquée ?

vlcsnap-error210

Après le meurtre en ouverture du film, on a droit à un interminable flash-back dans le style comment a pu-t-on en arriver là ; le procédé est lourd et nous mène une demi-seconde avant la première séquence. Une structure narrative lourdingue, donc. Le problème, c'est le cadre, la mise en scène, le jeu des acteurs est également tout aussi plat... Attention, j'ai pas dit mauvais, juste plat, sans relief, sans aspérité, sans surprise... Rosalind est droite comme un cierge du début à la fin (rien qu'à voir sa tronche et son mal-être, l'inspecteur devrait lui passer les menottes dès qu'il tombe sur elle), son nouvel amant est mou comme un Tuc de la veille, se révèlant incapable de la rassurer avec ses discours aussi chiant qu'une émission de Jacques Pradel et l'inspecteur n'a pas plus de malice et d'inspiration qu'un policier mexicain. Autant dire que tout semble cousu de fil blanc et qu'on attend avec impatience que la torturée Rosalind se livre d'elle-même à la police... C'est un peu dommage de voir un résultat aussi plan-plan car il y avait matière, dans les coulisses du théâtre, à faire quelque chose de beaucoup plus trépidant et astucieux (seule bonne idée : l'arme du crime qui réapparait en ombre géante chez l'héroïne (elle a gagné le même trophée) ; après cela morne plaine au niveau des trouvailles scéniques). Il eut fallu, a minima, une star de calibre pour donner du pétillant et de l'ambiguité au bazar... Au final un film de Jack Gage qui ne peut en vouloir résolument à personne pour ne pas être passé à la postérité...  

vlcsnap-error389

vlcsnap-error614

Commentaires
Derniers commentaires